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ENTRAÎNEURS, CES FAIRE-VALOIR DU BANC

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Dans le football moderne, les bons résultats sont l’exigence au quotidien. Aucun entraîneur n’est à l’abri d’une sanction et l’avenir est toujours assujetti à la performance de l’équipe. Ce qui est justement arrivé à Joseph Senghor viré après seulement deux journées de championnat par l’AS Pikine. Mais si on est tous d’accord du principe d’obligation de résultats chez les techniciens, leur licenciement mais surtout leur indemnisation, en cas de rupture abusive de contrat, doit être mieux encadrée afin de les protéger de dirigeants mauvais payeurs ou même véreux.

Rupture abusive et indemnisation 


Au lendemain de son licenciement, Joseph Senghor n’a pas fait dans la dentelle. Dans les colonnes de l’Observateur, il a déversé sa bile sur les dirigeants de Pikine affirmant qu’ils lui ont proposé « une rupture de contrat à l’amiable ». Ce qu’il n’a pas voulu entendre. Dans la foulée, il rappelle qu’il lui reste encore un an de contrat et qu’en cas de rupture, une procédure de paiement devrait s’ouvrir. Sa réponse sous-entend qu’un accord n’a pas en réalité été trouvé entre les différentes parties. Ce qui a provoqué l’ire de Wagane aurait refusé « un chèque blanc » que le club lui a proposé.

Mbaye Badji viré en avril 2023 à Teungueth et en décembre par Guédiawaye a vécu la même mésaventure. Son combat a fini par payer. Mais Cheikh Guéye qui a aussi vécu l’expérience avec la Sonacos fait quelques précisons sur les conditions de départ des entraîneurs. Pour lui « en cas de licenciement, s’il y’a un accord, il peut être payé deux, trois ou six mois. Mais le cas contraire, il sera intégralement payé par le club ».

Assurances et zones d’ombre 

La réponse des dirigeants de l’AS Pikine n’a pas tardé. Modou Fall qui a pris la parole à la suite de cette sortie de Joe botte toutes les accusations en touche et rassure qu’ils vont « lui payer le salaire du mois d’octobre ». Ce qui n’est pas négociable puisqu’il l’a déjà presque bouclé. Cependant des zones d’ombre existent sur comment lui payer ses indemnités de licenciement. Pendant que Joseph réclame l’intégralité du contrat restant, le président de Pikine annonce des concertations pour lui payer ses indemnités, sans pour autant déterminer si oui ou non l’intégralité lui sera versée.

Une réponse qui permet de résoudre dans l’immédiat une situation. Mais qui ne résout pas définitivement le problème. Car en réalité, en cas de rupture abusive du contrat, la période restante doit être intégralement versée à l’employé. Au cas échéant la commission des litiges de la fédération sénégalaise de football pourrait être saisie. Ce que joseph Senghor a fait pour réclamer ses mois de salaires restants.

Le pouvoir de dire non 

Cheikh Guèye entraîneur TC

Ces types de situation se manifestent très souvent dans un championnat Sénégalais où les entraîneurs sont comme des fusibles à la moindre contre-performance. Mais la loi leur donne tout de même le pouvoir de négocier en cas de licenciement. La commission des litiges, même si ses procédures peuvent durer finissent par trancher en faveur du droit. Mbaye Badji qui vient d’obtenir gain de cause après ses licenciements à Guédiawaye et Teungueth, entre avril et décembre 2023 peut en témoigner. Il va empocher 14 millions de nos francs. Un bon paquet de fric pour récompenser ses travaux. Une prérogative que peut faire valoir tout entraîneur.


Tout est clair et limpide selon les textes, qui encadrent cette situation. Mais toujours est-il que les instances doivent davantage renforcer les dispositions qui protègent les entraîneurs dans un monde qui n’est pas de bisounours dans lequel, la recherche du gain et la seule norme établie. Peu importe les moyens.

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