By C’est les yeux bandés que le championnat reprend ses droits, après plus de trois mois de vacances. Teungueth FC-US Gorée. C’est le gros choc choisi ce samedi 25 octobre pour lancer définitivement la saison 2025/2026. Un gros match qui est à la fois un test grandeur nature pour la nouvelle équipe dirigeante du football professionnel sénégalais. Car oui, même si Babacar Ndiaye et ses nouveaux collaborateurs ont l’habitude du championnat, ils seront aux manettes cette fois-ci, pour leur grande première.
Cependant des doutes subsistent. Qui sera le diffuseur du championnat cette saison ? Qu’en est-il du bilan de la saison dernière avec la digitalisation ? Quelles mesures spécifiques sont prises pour lutter contre la violence dans les stades ? Autant de questions que la rencontre avec la presse du samedi 4 octobre n’a pas pu éclairer.
La question du diffuseur d’abord
Lors de l’exercice 2024/25, il a été décidé de vendre les droits du championnat. Un projet de digitalisation a été mis sur pied. Les clubs n’ont plus le droit de retransmettre en direct leurs propres matchs. Tout revient à la LSFP, qui a travers sa chaîne LSFP TV commercialise la moitié des matchs par journée. La chaîne Dsport se charge de la production et avec le concours de Beuz Pro, les internautes peuvent suivre les matchs sur la plateforme.
Le Jaraaf « caillasse » la ligue Pro
Seulement après une année d’expérience, le projet est très flou et ne donne aucune garantie de réussite. Le bilan récemment publié par le quotidien Record fait état d’un échec cuisant. On parle de seulement 19 millions récoltés et repartis entre Dsport (16 millions), la ligue (3 millions). Les clubs dont les œuvres ont été vendues restent sans sous.
Toujours les mêmes.
L’actuel président de la ligue de football professionnel était le principal opposant de ce projet l’année dernière. Babacar Ndiaye n’avait alors pas caché son désaccord, mettant sur la balance les frais consentis par les clubs et s’interrogeant sur les bénéfices attendus. Pire encore, une source proche affirme qu’il n’existe même pas de contrat dûment signé entre la ligue et le média privé.
Jaraaf perd la bataille de Lat Dior
Dès sa prise de fonction, Babacar Ndiaye annonce « un audit exhaustif », des partenariats signés par l’ancienne équipe. Ce qui a créé un certain soulagement, mais qui tarde à se matérialiser. Tout le monde pensait déjà à une rupture totale, mais on risque de revoir la même histoire l’année dernière. Aucune nouveauté, aucun changement. A quelques jours du début du championnat, aucun engouement, aucune information officielle sur le diffuseur, si ce ne sont les 12 badges, accordés à Dsport pour la couverture des matchs. Un signal fort !
Et la violence ?
Pikine-Jaraaf : Quand la violence prend le pouvoir !
Le plus grand fléau du football sénégalais reste la violence. Chaque week-end des stades sont pris à sac par des supporters, qui sont allergies à la défaite et n’acceptent jamais une erreur d’arbitrage. Même si les décideurs ne sont pas restés les bras croisés l’année dernière, leurs mesures n’ont pas eu l’effet escompté. Suspension de stade, amende…rien n’a arrêté les idiots, que Malick Daf décrit comme des gens « qui ne connaissent rien au foot .»
Pour cette nouvelle aventure, une politique « tolérance zéro », est annoncée. Mais ça reste seulement dans la théorie puisque dans la pratique aucune campagne de sensibilisation ou de communication pour le fair-play n’a été initiée. On est toujours sur la même logique et on sera probablement frappé par les conséquences lorsque la tension va augmenter sur le terrain. En tout cas cette saison s’annonce déjà très incertaine et les espoirs portés en Babacar Ndiaye, commencent à s’amenuiser, avant même le début de la saison.
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