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C’est la CAN à sucre !

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On pourra dire que c’est en trop tôt, ou que « c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ». Mais les plus audacieux peuvent déjà dire que cette coupe d’Afrique des Nations au Maroc est l’une des plus belles ces dernières années. Plusieurs facteurs permettent de défendre cette idée. De beaux stades, de très bonnes pelouses, des conditions climatiques favorables au jeu et toujours cette rencontre des cultures du continent, qui fait sa beauté.  Les Magrébins, les Sahéliens, les Sud-africains, tous les peuples  se mélangent, pour rendre belle cette fête. Le seul couac des stades vides ne va pas nous gâcher ce plaisir que tout le monde nous envie.

Un niveau de jeu élevé 

Aucun zéro zéro pour le moment. Toutes les grandes équipes attendues ont répondu à l’appel, leurs leaders également. Le Maroc a dompté les Comores (2-0), le Sénégal a neutralisé le Botswana (3-0) l’Égypte a usé le Zimbabwe (2-1) et l’Afrique du Sud (1-0), la Côte d’Ivoire a asphyxié le Mozambique(1-0), la Tunisie a torpillé l’Ouganda (3-1), le Nigeria bat la Tanzanie (2-1) et l’Algérie n’a fait qu’une bouchée du Soudan (3-0)…

En dehors du beau jeu produit par le Sénégal, le Maroc et même la Tunisie, les stars africaines attendues sont toutes là. Mohamed Salah a sauvé son équipe, Ryad Mahrez se signale discrètement, Sadio Mané impacte malgré son égoïsme, Brahim Diaz guide les Lions de l’atlas et Ahmad Diallo porte l’attaque ivoirienne sur ses épaules.

Cette remarque ne serait pas pertinente si on ne parle parlait pas des belles découvertes des petites équipes : Jonah Fabisc (Zimbabwe), Geny Catamo ( Mozambique), Goitseone Phoko ( Botswana )…pour ne citer que ceux-là.

Des conditions favorables

Burkina Faso’s supporters cheer on the tribune during the CAF 2025 Africa Cup of Nations qualification football match between Burkina Faso and Burundi at The Alassane Ouattara Stadium at Anyama on the outskirts of Abidjan on October 10, 2024. (Photo by Issouf SANOGO / AFP)

Les supporters ivoiriens vont laisser parler leur jalousie, quand les belles pelouses et les beaux stades marocains sont loués. Mais il faut s’armer de courage et les affronter, en leur disant la vérité : côté infrastructures, le Maroc est à des années lumières des autres pays du continent. Un soft power que le Roi Mouhamed VI utilise ces dernières années, pour faire de son pays un hub touristique. Conséquence, les conditions de jeu sont très bonnes et jusqu’ici aucune critique n’a émergé dans ce domaine. Même malgré les fortes pluies enregistrées, le drainage des eaux est automatique.

Mais le Maroc bénéficie également de températures similaires à celles de l’Europe. Ce qui facilite la tâche aux grandes nations dont la plupart des joueurs évoluent dans ses basses températures. Ce qui ne fait pas l’affaire des « petits calibres », qui ne pourront pas en profiter.

Les petites histoires 

La particularité de la CAN reste sa diversité. Comme un continent où la joie de vivre se dispense malgré des quotidiens difficiles, le chant et la danse sont partout. C’est la fête à l’arrivée, dans les vestiaires et même sur le terrain. Excepté le Sénégal où les gens rabat-joie gâchent toujours l’ambiance au moment où on aimerait voir Ousseynou Niang et ses bêtises dans le groupe.

Bon bref ! Une Coupe d’Afrique des Nations, sans les petites histoires ressemblerait trop à l’Euro. Ce qui n’est pas nous Africains. Noah Sidiki, qui identifie un vieil ami dans la foule et va à sa rencontre. Les supporters congolais qui se pavanaient dans les à la « recherche de l’équipe du Sénégal, qui a fui ». Les autorités qui décident d’ouvrir gratuitement les portes du stade parce qu’elles se sont foirées avec leur mesure sur les visas,  les supporters qui refusent de donner le ballon alors que leur équipe est menée et un bon gentleman tanzanien qui chope un numéro et une belle nana pendant que son équipe se faisait tartiner. Voilà la belle vie que le monde de Gianni Infantino nous envie. Battons-nous pour la préserver.

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