By Tout est bien qui finit bien, a-t-on envie de dire sur la situation de l’AS Pikine. Le club de la banlieue, en crise depuis le début de la saison, voit enfin le bout du tunnel. Un premier pas a été effectué par les dirigeants qui ont desserré l’étau avec la levée de la suspension des activités du comité de supporters de Pikine. Et le second l’est avec un acte d’apaisement du COMSUP, qui a, à son tour levé son mot d’ordre de boycott. Dans tribunes mais également sur le terrain, le calme revient à Sandika. Mangoné Ndiaye est meilleur et les bons résultats sont de retour. Tout cela semble parfait mais des non-dits dans les deux communiqués fait penser à une paix encore fragile.
Pardon sous condition
📝 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞́
𝐀𝐒 𝐏𝐈𝐊𝐈𝐍𝐄 🟢🔴✌🏾 pic.twitter.com/chIst9lnlG
— AS PIKINE (@as_pikine) May 5, 2025
À lire le communiqué officiel du club, on peut facilement voir le sentiment d’un pardon qui ne vient pas directement du cœur. Navré du jugement, mais un pardon sincère n’a pas besoin d’être conditionné. Comme si l’AS Pikine était obligée de se rapprocher de ses supporters malgré elle. Preuve à l’appui : la condition posée pour la réconciliation. Le bureau se dit favorable au retour des animateurs des tribunes mais « à la condition préalable que ces derniers s’amendent honorablement par tous moyens utiles à leur portée et à travers les canaux utilisés au moment des faits. »
AS Pikine : Une paix trop fragile ?
En d’autres termes, les accusations contre la bande à Tapha Seck sont toujours restées en travers de la gorge des dirigeants. Comme une condamnation avec sursis, pour dire aux fans, qu’ils sont pardonnés mais le forfait n’est toujours pas oublié. Ce qui risque de créer encore d’autres remous, à l’avenir.
Revendications intactes
Communiqué du comité des supporters AS Pikine
La réponse du COMSUP est à l’image du pardon en demi-teinte de la direction du club. Tant que la revendication n’est pas satisfaisante, la détermination reste intacte. Illustration : « Notre levée de boycott ne signifie pas un renoncement à nos exigences légitimes. Au contraire, nous réaffirmons avec fermeté notre demande.» Les supporters reviendront soutenir leur équipe qui en a besoin. Mais vont continuer à revendiquer « une transparence totale dans la gestion financière du club et la mise à disposition (…) du statut et le du règlement intérieur actualisés du club ». Les lourdes accusations (de détournement) contre le président délégué, Modou Fall et ses acolytes sont maintenues, malgré les plaintes et les va-et-vient incessants à la cybercriminalité.
Tout le monde veut la paix à Pikine, mais personne ne veut oublier ce qui s’est déjà passé. Car les relations se sont tellement dégradées qu’une paix définitive semble impossible entre la direction du club et ses supporters.
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