Rien ne va plus à l’AS Pikine. Sur le terrain, l’équipe n’arrive pas à enchaîner les bons résultats, des membres du bureau sont séquestrés, les employés ne sont pas payés et sur les tribunes les supporters ne sont plus les bienvenus au stade Alassane Djigo. Tous les ingrédients sont réunis pour composer un cocktail explosif et plonger le club dans une crise profonde. Modou Fall, le président délégué au banc des accusés, depuis son retour, la direction lui porte secours et la scission est définitivement actée.
Tout va de travers
𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞́
𝐀𝐒 𝐏𝐈𝐊𝐈𝐍𝐄 🟢🔴✌🏾 pic.twitter.com/Pvh9NmDoyt
— AS PIKINE (@as_pikine) March 18, 2025
Déjà avant le match de la 18e journée, certains annonçaient une potentielle grève des joueurs, à cause du non-paiement de leurs salaires. Finalement, çà ne s’est pas fait, mais après la défaite face à AJEL (0-1), tout est parti en vrille. Des membres du comité exécutif sont accusés de « perturbations, d’actes de sabotage, de séquestration des financiers et de lynchage médiatique » des dirigeants.

Modou Fall, président délégué AS Pikine
Ces agissements sont la conséquence d’une crise économique et sportive qui frappe le club depuis le début de la saison. Après son licenciement en deux journées, Joseph Senghor avait secoué le cocotier, avant que les joueurs ne boycottent une séance d’entraînement pour réclamer deux mois de salaire et des primes. Dans cette situation, un seul nom sort souvent. Modou Fall est désigné par une partie des supporters comme le principal responsable de la situation avec des finances catastrophiques.
On arrête tout !
13e au classement, et éliminée en coupe du Sénégal, l’AS Pikine avait besoin de tout sauf d’une crise actuellement. Et pour ramener le calme, la direction a décidé de suspendre le comité de supporters, les séances d’entraînement d’une semaine et d’enclencher des poursuites judiciaire contres « toutes les personnes identifiées dans la campagne diabolique de séquestration ». D’autres sont, dans cette affaire, nommément cités et interdits de stade. Amdy Baye Fall, Seydina Alioune Seck, Pape Moussa Bâ, Mor Ndiaye, Mansour Diène et Mortalla Guéye sont les indésirables du club de Sandika.
Tout arrêter et réfléchir sur la suite à donner au club, c’est la volonté du club. Mais, tout sera pareil, tant que des éclaircissements ne sont pas apportés sur les accusations de « détournements » qui ne visent, en réalité qu’une seule et même personne.
Les supporters se braquent

Communiqué du comité supporters AS Pikine
La situation s’est définitivement envenimée entre la direction du club et le Comsup. Le commuté de supporters de Pikine accuse une « bande de mafieux », qui agit dans le dos du président Modou Guéye. Les accusations tournent autour de plusieurs millions de francs : 50 millions de subventions de la mairie , des recettes de 7 matchs à domicile, 24 millions 600 destinés à l’achat d’un véhicule et les 5 millions du partenariat avec la marque Coca-Cola. Tout cela, alors que les employés du club restent des mois sans salaire. Incompréhensible !

Supporters de AS Pikine à domicile
En tout état de cause, le contrat de confiance est complètement rompu entre les deux camps, qui se regardent en chien de faïence. Très en verves, les sympathisants exigent des explications « du président délégué Modou Fall et ses acolytes comploteurs Famara Soly, Lamine Guéye et Fallou Diagne. » Vivement le retour de Modou Guéye pour remettre un peu d’ordre à tout ça.
[…] Depuis quelques semaines l’AS Pikine et ses supporters ne fument plus le calumet de la paix. Lors des derniers matchs déjà, les gradins sont vides et l’atmosphère très morose entre les deux camps, qui ne peuvent plus se parler tranquillement. En toile de fond, une histoire de « détournement de fonds », qui impliquerait l’actuelle direction, sous la supervision du président délégué, Modou Fall. […]
[…] est bien qui finit bien. Le calme revient petit à petit à Pikine. Ces derniers jours ont été particulièrement intenses dans le club de la banlieue. Des membres du bureau ont été « séquestrés » et les vestiaires, sens dessus dessous, après […]