A entendre son nom beaucoup le confondent à l’autre Lamine Camara qui a éclaboussé le dernier championnat d’Afrique des nations, qu’il a remporté haut la main, avec Pape Thiaw. Mais Mamadou Lamine Camara est bien diffèrent du désormais ex pensionnaire de Génération Foot, transféré au FC Metz. Le joueur évoluant à la RS Berkane (Maroc) depuis le 1er juillet 2021 fait partie de cette catégorie de joueurs formés au pays et sur qui repose l’espoir du football sénégalais.
La CAN pour confirmer !!!
« Nous les joueurs, sommes entièrement concentrés sur le match de demain (Mercredi). La seule chose qui compte pour nous c’est la victoire et nous sommes prêts à aller la chercher », c’est ainsi que le joueur formé à l’académie Darou Salam avait donné le ton en conférence, la veille du deuxième match de poules des lionceaux face au Mozambique, aux côtés de son sélectionneur Malick Daf.
Du haut de son mètre 75, un petit monstre physique, MLC a joint la parole à l’acte. Titulaire au milieu avec Pape Demba Diop et son homonyme l’autre Lamine Camara, il a été la tour de contrôle qu’il a été lors de la première sortie face au Nigeria. Devant la défense, il assure les bonnes sorties de balles, compense quand ses deux autres potes se projettent et n’hésite jamais à venir épauler sa charnière centrale dans le jeu, mais aussi dans les coups de pieds arrêtés. Si l’ancien coach du Jaraaf s’est vu obligé de mettre Pape Demba Diop un cran au-dessus, c’est clairement pour libérer la zone au géant Lamine qui peut ratisser large et combler, grâce à son physique imposant, tous les petits trous laissés par ses coéquipiers, plus portés vers l’offensif.
S’exiler pour régner !!!
Le milieu de terrain sénégalais a très tôt quitter son pays natal pour monnayer son talent ailleurs, pas très loin à la Renaissance Sportive de Berkane. Après Darou Salam c’est dans le royaume chérifien que le meilleur joueur du tournoi U20 de qualification de la zone ouest A a confirmé tout le bien qu’on pensait déjà de lui. Un club qui lui permet aussi de progresser dans tous les domaines, surtout quand on a comme coach un certain Florent Ibengé. « Je ne pouvais mieux rêver pour ma première saison d’apprentissage d’évoluer dans un club comme la RS Berkane. Aussi bien en club que dans cette Ligue, j’apprends le niveau d’exigence du professionnalisme » s’est réjoui le natif de Tivaouane à la veille de la finale de la finale de la Coupe de la Confédération contre Orlando Pirates remportée en 2022.
Une première année d’apprentissage qui a finalement permise à Lamine de forger sa mentalité et de considérer tout obstacle devant lui comme surmontable, « une finale ne se joue pas, elle se gagne », le milieu terrain, comme ce mardi a joint la parole à l’acte, en glanant le premier trophée majeur de sa jeune carrière. Reste peut-être à faire de même avec le maillot national.
Step by step !!!
C’est un constat amer, peu de joueurs, parmi les petites catégories arrivent en A plus tard. Si les uns seront perdus en cours de route, d’autres vont s’exiler dans des championnats exotiques et sortir carrément du radar du sélectionneur actuel, qui ne prend que les joueurs évoluant dans les championnats « complétifs ». Mais peu importe, Mamadou Lamine Camara compte bien briser le cygne indien et intégrer les A, tout en restant en Afrique, après avoir fait toutes les classes des sélections nationales. « Après avoir joué avec les U17 et les U20, je pense naturellement aux A. J’ai signé cinq ans avec la RS Berkane avec l’ambition de viser plus haut. Pour l’instant tout se passe bien », à seulement 20 ans, il a déjà les épaules assez larges pour bousculer la hiérarchie et faire douter Gana Gueye et Nampalys Mendy et peut-être faire changer d’avis El Tactico.
Mais en attendant, il faut penser à disputer et passer les quarts de finale de cette coupe d’Afrique des nations, pour espérer pourquoi pas imiter ses prochains coéquipiers, les A, qui ont déjà écrit l’histoire avec un premier sacre historique au Cameroun. «Je vais travailler pour faire partie de la génération qui va gagner d’autres titres » et heureusement que le principal concerné est conscient des obstacles qui se dresseront face à lui avant d’arriver au sommet.
Mais tout cela peut attendre, l’urgence c’est de bien récupérer après avoir accompli une partie de la mission égyptienne, avec une première place de la poule A après deux victoires. Sorti à la 58e face au Mozambique après avoir pris un coup, Malick Daf espère récupérer sa tour de contrôle en pleine possession de moyens, pour continuer à marcher sur ses adversaires jusqu’en finale.
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