Parce qu’il est inaccessible
Actuellement la popularité est devenue le baromètre pour désigner les meilleurs et même fixer les cachets des lutteurs. Diop 2, Prince, Liss Ndiaga et Siteu ne dirront pas le contraire. Puisqu’ils doivent leur réussite plus à la popularité qu’un bon palmarès. Cependant organiser un combat de lutte au stade du Sénégal de Diamniadio réduirait drastiquement l’affluence. Car c’est trop osé de penser que les supporters vont parcourir plus de 30 Km pour y aller. Même l’équipe nationale de football du Sénégal en pâtit.
Parce qu’il n’est conçu que pour le foot
Contrairement aux autres stades du pays où on peut pratiquer l’athlétisme, ce stade de 50 000 places ne peut accueillir que des matchs de foot. L’annexe sert à ça. On verra donc mal Dame Mbodj, directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP), laisser Balla Gaye et Siteu creuser la pelouse hybride du bijou du football sénégalais. La nature des tribunes du stade du Sénégal et la fragilité de l’outil ne jouent pas en faveur des amateurs de lutte.
Parce qu’il est trop cher pour les promoteurs
153 milliards de francs CFA. C’est le coût de la construction de cette infrastructure moderne, répondant aux normes environnementales. En plus du coût l’entretien excessivement chère. « L’entretien tourne autour de 800 millions FCFA », avait indiqué Gallo Ba, le prédécesseur de Dame Mbodj à la tête de la SOGIP.
Mis sa part ces deux facteurs, la localisation reste un obstacle pour Aziz Ndiaye. Il faut débourser 35 millions pour une soirée au stade, alors qu’il faut juste 500 000 francs CFA pour la tenue d’un combat de lutte à l’arène nationale. Y’a pas match honnêtement.
Parce que Dame Mbodj voudra se venger
Lors des événements malheureux qui ont précédé l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays, beaucoup ont reproché aux lutteurs leur mutisme. Aucun des lutteurs VIP n’a levé le petit doigt pour dénoncer, ou tout simplement montrer une sympathie envers un peuple qui souffrait. D’ailleurs, ils ont été reçus au palais par le président d’alors, où ils ont tous dansé, pour sans doute faire plaisir au roi. Pire encore, certains ont même été accusés d’être des bras armés du régime sortant, appelés « nervis » pour mater les manifestants. Des raisons suffisantes pour dire à qui veut l’entendre que Dame Mbodj le nouveau directeur de la SOGIP et toujours dans la défiance n’acceptera pour rien au monde.
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