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GUÉDIAWAYE S’ENLISE (ENCORE) DANS LA CRISE

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On a l’impression que GFC se nourrit des crises internes. On se rappelle tous de l’histoire de Djamil Faye, à l’origine de la relégation de l’équipe, en 2018. Au moment où Pikine, Jaraaf et Teungueth rivalisent sur le marché des transferts, Guédiawaye Football Club se démène comme un diable pour sortir d’une crise qui dure. Une guerre fratricide entre le camp du président Lat Diop et son ex-ami et collaborateur Ibou Dieng. En toile de fond le transfert de Mamadou Sané et les 160 millions qui ont disparu des caisses du club. Après un procès et les invectives, la politique s’est invitée au début, envenimant davantage la bataille judiciaire.

Coups pour coups 


Tout est parti du transfert de l’ancien latéral de Guédiawaye football club, Mamadou Sané au club chypriote de Aris Salonique pour 160 millions. Une somme que Ibrahima Dieng ancien directeur général de GFC, aurait détourné. Un procès s’en est suivi. Ibou Dieng est cueilli chez lui, jugé puis condamné à 6 mois de prison ferme, pour abus de confiance, avec l’obligation de verser 180 millions de FCFA comme réparation au préjudice causé.

La réplique n’a pas tardé. Récemment, Ibou Dieng a accusé Lat Diop de détournement. « Il a voulu me confier un milliard en liquide », a révélé le DG de GFC, qui prend l’ancien patron de la LONASE, pour un homme véreux. D’ailleurs ce dernier a été convoqué par la brigade de recherche de Keur Massar, qui l’a entendu puis libéré le 23 juillet dernier.

Conséquences sportives 


Cette guerre au sommet du club de Guédiawaye a d’énormes conséquences sur l’équipe première. Malgré les ambitions et l’engouement autour, rien ne bouge à seulement quelques semaines du début du championnat. Pas de recrue phare, ni de ligne directrice. Que des départs et pas des moindres. Matar Niang taulier au milieu, Abdulie Kassama meilleur buteur de l’équipe et le capitaine Modou Seye Ndiaye ont tous quitté le bateau. Et jusqu’à présent personne n’est annoncé du côté des Crabes.

 

Une situation qui peut découler des déboires judiciaires du président, également en pleine guerre politique contre le nouveau régime. Si on y prend garde, GFC risque de revivre la même histoire qu’en 2018.

Difficile sortie de crise 


Les enjeux sont tels, que les instances du club sont perturbées dans leur fonctionnement. Ce qui n’a pas manqué d’interpeller les dirigeants. Ce 7 août, certains d’entre eux se sont réunis pour remobiliser tout le monde. « Il n’y a pas de division à Guédiawaye » a d’emblée rappelé Amadou Gaye. Le président commission sportive de GFC veut éviter toute polémique sur une quelconque crise au sein du club de la banlieue. Mais malheureusement pour lui, ce sera difficile de faire croire le contraire. La réunion qui était prévue cette semaine, pour la préparation de la saison n’a pas pu se tenir. « Des individus mal intentionnés se sont présentés à la réunion et nous avons décidé de reporter la rencontre », a tenté de dédramatiser M. Gaye.

Encore une crise profonde, qui risque de pourrir la saison d’une équipe, avec beaucoup de potentiels, mais qui a malheureusement horreur de la stabilité.

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