Foot local : Quand la violence prend le pas !

Des chaises caillassées, des jets de pierre, des affrontements entre supporters qui finissent par l’inhalation de gaz lacrymogène. Les stades du Sénégal sont devenus le seul endroit où la violence s’érige en norme et où il est impossible d’imposer les règles de bonne conduite. Lors de la 14^e journée, le spectacle était encore désolant entre supporters et forces de l’ordre après la défaite de Teungueth sur la pelouse de Ouakam. Des pratiques auxquelles on assiste à chaque fois, avec impuissance face à la force de frappe de la barbarie, qui a fini d’imposer sa loi au football local.

Des mesures peu efficaces 

📋 : 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗤𝗨𝗘́#YarruYeewuYeete#AscJaraaf pic.twitter.com/SzvZNXwugp

— ASC Jaraaf (@ASCJaraafSn) January 9, 2025

Face à cette situation qui dégénère de journée en journée, les autorités de notre football sont interpelées. Quelles sont les solutions proposées pour bouter la violence hors des stades du pays ? Une question à laquelle, elles sont en incapacité de répondre. Des sanctions pécuniaires, des matchs à huis clos. C’est la seule voie choisie. Mais qui, malheureusement ne porte pas ses fruits face à la déferlante du comportement anti fair-play, qui anime les fans des clubs les plus populaires du Sénégal.

Violence au stade Alassane Djigo de Pikine

Car il faut le dire, Jaraaf, Pikine, Guédiawaye, Teungueth, Ouakam sont les seuls clubs cités dans ces histoires de violences depuis le début de la saison. Maintenant que le mal est identifié, il faut prendre les mesures nécessaires pour combattre cette barbarie. Mais à condition de procéder avec courage.

Quid du rôle des clubs ?

Violences à Ngor

Rééduquer les supporters, devient une urgence pour tous les clubs sénégalais. C’est la seule condition pour ne pas revivre la même tragédie qu’en 2017 entre Ouakam et le Stade de Mbour qui avait fait 8 morts. Seul le Jaraaf a compris, qu’il fallait redonner un nouveau souffle à la façon de soutenir son équipe. Les animations sont suspendues et le comité de supporters sera réorganisé. Des mesures, qui sont issues des sanctions de la CAF, et du huis clos, qui a été fatal dans le parcours africain des Médinois. Une belle leçon de vie qui est la conséquence d’un profond malaise entre le club et ses suiveurs, depuis un moment.

🚨Violents affrontements entre supporters après le match Ouakam-Teungueth FC à Ngor. Les forces de l’ordre ont été obligées d’utiliser, les grenades lacrymogènes ! pic.twitter.com/8AIOaVNxt6

— Tout’Foot (@tout_foot_) February 9, 2025

Cependant tous les clubs ne sont pas sur la même longueur d’onde. Car aucun acte allant dans ce sens n’est entrepris. Même les interdictions de déplacement de Pikine et Jaraaf, n’ont servi à rien.

En tout état de cause, la ligue Pro a l’obligation de trouver  des solutions urgentes face à cette situation, qui continue de ternir l’image d’un championnat en plein développement.