ActualitéFoot LocalHors-Jeu

Clubs sénégalais : Toujours sous perfusion

1

Avant d’affronter leurs homologues africains, les clubs sénégalais ne se distinguent pas par une bonne préparation. Mais plutôt par un cri du cœur dû, à un manque de moyens. Jaraaf et Génération sont confrontés à un dilemme : comment se passer de la subvention de l’Etat pour les déplacements ? D’habitude l’Etat sénégalais prenait en charge les titres de voyage des représentants sénégalais en Afrique. Mais depuis l’année dernière et l’instauration d’une austérité, l’Etat a décidé de fermer le robinet, laissant Jaraaf et GF à la merci de leurs homologues du continent, qui continuent eux, de bénéficier du soutien de leurs autorités.

Champion, mais pauvre

Jaraaf nouveau leader

Jaraaf, nouveau leader

Cette aide est d’une importance capitale pour les clubs sénégalais. Elle est même vitale aussi bien pour le Jaraaf que pour Génération Foot. Car le Jaraaf qui vient d’être sacré doit recevoir la « maudite » somme de 20 millions. Une valeur qu’ils « n’ont même pas encore reçu » d’après Youssou Dial. Le vice-président du club de la Médina va plus loin dans Infos Matin de la GFM. Pour lui, la prime du championnat ne peut absolument rien face aux dépenses de son club, qui tournent entre « 200 et 300 millions de nos francs par saison».

TFC vs Génération Foot (1-2)

TFC vs Génération Foot (1-2), J17

Ce qui est très loin des 20 briques que la ligue tente de réunir chaque année, pour le sacré. Pour un club avec près de 80 salariés, la situation devient tendue, si on doit ajouter les frais des titres de voyage, aux 60 voire 70 millions par déplacement, à la réception de l’adversaire et la location du stade. C’est chaud !

La fédération à la rescousse

Dans cette situation difficile les représentants sénégalais en ligue des champions et en coupe CAF, ont tenté d’avoir une dérogation. Ils ont même écrit au ministère, à travers la fédération pour au moins « avoir un contact direct », avec les instances de Khady Diène Gaye pour en discuter. Mais en vain. Aucune réponse n’est donnée et les choses semblent être décidées depuis.

Puisque le ministère ne veut pas lever le petit doigt pour aider ses clubs, la fédération elle, vient à leur secours. « La subvention de 25 millions est accordée à chaque équipe qualifiée en Afrique » s’est réjoui Youssou Dial. Un effort, qui va permettre aux uns et aux autres de se préparer dans de bonnes conditions, en attendant les subventions de la confédération africaine de football.

Un système à repenser

Cependant on ne peut pas continuer à prendre fait et cause pour les clubs, qui sont de réelles entreprises privées. Elles exigent un mode de fonctionnement sain, avec des finances en bonne santé. Car le système du mécénat n’est plus de vigueur dans un pays où, tous les clubs sénégalais dirigés par des hommes politiques ou hommes d’affaires, frôlent la faillite. Un petit coucou aux deux clubs de la banlieue !


Un club professionnel répond à des exigences, que malheureusement nos équipes ne peuvent pas encore se permettre. Même battre les clubs du continent relèvent du miracle. À titre comparatif, « l’ASEC Mimosas a un budget d’un milliard ». Preuve de l’écart abyssale entre deux mondes, qui ne sont égaux qu’une foi sur la pelouse. Heureusement pour les clubs sénégalais que les matchs ne se jouent que sur le terrain.

Pape Thiaw, la force dans la flexibilité !

Previous article

Pay per view : Un instant pour y voir clair

Next article

You may also like

1 Comment

  1. The article highlights the financial struggles of Senegalese football clubs, emphasizing the gap between European standards and local realities. Its concerning but also inspiring to see the federation stepping in to support them.

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *