La guerre est déclarée entre le fédération camerounaise de football et le ministère des sports et de l’éducation physique. En toile de fond, la nomination d’un nouveau sélectionneur, à l’insu de l’instance dirigée par Samuel Éto’o.
🔴OFFICIEL ! Marc Brys est le nouveau sélectionneur du Cameroun ! 🇨🇲 pic.twitter.com/KUowkcu1CO
— Joueurs Belges 🇧🇪 (@JoueursBE) April 2, 2024
Le technicien, belge encore méconnu du football africain, ou du football tout court, Marc Brys est choisi par l’Etat, au détriment de la fédé. Ce qui ne plait naturellement pas à l’ancien attaquant du Barça, qui n’a pas manqué de le montrer à ses supérieurs. Une guerre, certes de communiqués par presse interposée, mais qui risque de brouiller davantage les rapports entre la Fecafoot et le ministère de sports, déjà pas fluides.
La contre-attaque de Eto’o
C’est à la CRTV que l’annonce de la nomination du remplaçant de Rigobert Song a été faite, ce mardi 2 avril. Une bombe dans la figure de Eto’o et de son égo surdimensionné. Ce qui a accéléré la réponse à travers un communiqué pour s’étonner de la décision comme toute l’opinion. C’est ainsi qu’elle « marque son grand étonnement face à cet acte qui s’oppose aux termes du Décret N°2014/384 du 26 septembre 2014 portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football ».
Une déclaration de guerre entre deux instances dont les dirigeants se regardent, depuis toujours en chien de faïence. Samuel Eto’o et Narcisse Muelle Kombi ne partiront certainement pas en vacances et cet épisode vient de le confirmer. Heureusement que l’histoire va pas s’arrêter en si bon chemin. D’ailleurs la Fecafoot qui « entend apporter un éclairage sur cette regrettable situation » promet de communiquer sans délai sur sa position.
Ci-gît la paix !
Puisque la guerre est lancée, il faut la finir. Maintenant tout le monde se demande comment va se terminer l’histoire entre Samuel Eto’o et, d’une façon plus large, l’Etat du Cameroun incarné, dans ce cas de figure par le ministre des Sports. Mais la situation est très complexe pour l’ancien intériste qui risque de se lancer dans un bras de fer, qu’il ne pourra jamais gagner face à la surpuissance du pouvoir. En Afrique on se connaît et on mesure la teneur du pouvoir.
Mais quoi faire alors ? Démissionner et garder sa dignité ou rester à se battre et tenter d’inverser la tendance ? En tout cas pour le moment le ministère des sports et de l’éducation physique semble sûr de son choix. Marc Brys va certainement diriger le prochain rassemblement des Lions prévu en juin, pour les qualifications à la coupe du monde, face à l’Angola et au Cap-Vert. Si personne ne lâche du leste, la satiation risque de davantage dégénérer. La première expérience de Marc Brys en terre africaine commence plutôt bien, bien.
Bienvenue chez les Lions Marc !
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