By Au moment où les Lionceaux envahissent les réseaux sociaux pour montrer leur déception après l’élimination, les fédéraux eux peaufinent une stratégie pour faire tomber les Bluets. Une dénonciation pour «inéligibilité» est déposée par la FSF à la FIFA et voudrait récupérer une place en quarts de finale du mondial, après avoir perdu sur la pelouse. Un recours qui a malheureusement très peu de chances d’aboutir mais qui risque en même temps de ridiculiser les dirigeants du football sénégalais.
Les péripéties de l’affaire
Yanis Issoufou joueur de la France u17
L’information a été suscitée avant le huitième de finale face au Sénégal. Yanis Issoufou, qui a déjà porté les couleurs du Niger a participé aux matchs de poule des Bluets. Ce qui est en soi interdit par la FIFA. Et par précaution il n’a pas été aligné et n’a même pas figuré sur la feuille de match face aux camarades de Serigne Diouf. Mais qu’importe, l’instance de Augustin Senghor a déposé sa lettre de dénonciation pour obtenir une qualification par procuration. Elle demande tout simplement de « disqualifier la France de cette compétition pour alignement d’un joueur inéligible ».
Alpha Touré face à la France, huitième de finale mondial u17, 22 nov 2023, Indonésie
Pas sans fondement, la FSF se base sur l’article 24 du Règlement de la Coupe du monde U-17 qui stipule que « tous les joueurs doivent être éligibles en équipe représentative conformément aux statuts de la FIFA, au Règlement d’application des Statuts de la FIFA et à toute autre règlement de la FIFA applicable ». Ce qui n’est pas le cas de Issoufou, qui a disputé le tournoi UFOA/B et la CAN de la catégorie avec le Niger.
Un faux espoir
Ça va peter. https://t.co/jVZ8gclbkB
— SAY-COUP (@Saikouseydi1) November 22, 2023
Ce recours de la fédération sénégalaise de football n’est qu’un moyen pour les fédéraux de camoufler peut-être un échec. Mais en réalité il a très peu d’espoir d’aboutir. Du moins si on se base sur l’analyse du rédacteur en chef de Sport News Afrique. Selon Mansour Loum pour que ce recours puisse aboutir « il fallait que le Burkina le dépose 5 jours avant le début de la compétition». Ce qui n’est pas le cas dans les faits. Pour rappel le Burkina a été battu (3-0) en poule par la France.
L’autre obstacle qui peut freiner l’enthousiasme des dirigeants Sénégalais reste la démarche de la France. Après les rumeurs le joueur en question a été retiré des listes pour ne prendre de risque. Ce qui peut s’avérer payant, éliminant du coup les champions d’Afrique dans les équipes capables de déposer un recours utile.
Serigne Saliou Dia et ses joueurs après l’élimination du Sénégal par la France en huitième de finale mondial u17, 22 nov 2023, Indonésie
Mais en dehors de l’aspect administratif, le Sénégal va perdre la face et du crédit dans cette histoire. Un double revers sur le terrain et en dehors. Et pour ne pas s’enfoncer davantage dans le ridicule, la FSF gagnerait à s’aligner sur l’attitude du sélectionneur qui garde du positif avec la progression de ses jeunes joueurs, qui sont « l’avenir de la sélection.»
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