D’habitude c’est un monsieur calme, serein, qui place toujours un petit sourire face aux micros. C’est d’ailleurs ce qui fait, ou faisait de lui, un des clients préférés des confrères. Mais ces derniers jours cette version de Me Augustin Senghor s’est effritée, laissant place à un homme, qui sourit toujours, mais qui ne mâche plus ses mots. Finis les discours politiquement corrects, et place à un corps à corps avec tout le monde. La CAF, les Lionceaux et les créateurs de contenus, personne n’échappe aux cailloux lancés par le président de la fédération sénégalaise de football. Mais comment un homme aussi calme pendant toutes ces années, a pu subitement devenir un tireur d’élites hors pairs ?
La rancune de l’échec ?
Le Président de la Fédération Sénégalaise Football , Augustin Senghor se livre et accuse !
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Depuis toujours Me Augustin Senghor est considéré comme un as de la communication. Le président de la FSF a toujours eu le mot juste pour donner son avis ou éteindre un début d’incendie. Mais cette sérénité a disparu avec son échec à l’élection au conseil de la FIFA. Depuis cette déconvenue, l’homme n’est plus le même. Il s’attaque au mode d’élection à la CAF, mais surtout à des attitudes des dirigeants africains, « qu’il faut changer ». Un système dont, il a pourtant contribué à la construction.

La confédération africaine de football. Me Augustin Senghor
Dans la foulée de cette guerre asymétrique, le maire de Gorée, à travers la FSF, a trouvé nécessite de s’opposer à la participation de la Tunisie à la Can U20, après le désistement de la Côte d’Ivoire. Comme une réponse à la cabale orchestrée contre, lui.
La bourde des maillots

Pour leur troisième match de poule, les Lionceaux font face à la Somalie
Durant toute la Can U17, des supporters se sont interrogés sur le pourquoi Ibrahima Sory Sow et ses camarades, n’ont pas porté les nouveaux maillots. Aucune réponse de la plus haute autorité du football sénégalais. Me Augustin Senghor préfère, à la place, s’attaquer à ses détracteurs, avec des arguments fallacieux et trop légers, pour convaincre, même les gosses, qui jouaient cette Can. Il évoque « le mérite », pour justifier la rétention des équipements floqués et déjà portés par les ambassadeurs du Sénégal. Que vont-ils faire avec ? Seront-ils vendus ou offerts en cadeau ? Des questions qui enfoncent davantage la bande à Augustin et augmentent les suspensions à leur égard. Un dérapage, qu’il aura du mal à justifier, tellement il s’est planté sur le sujet.
Les tiktokeurs, comme cible
Eux n’ont rien demandé. Les créateurs de contenus ou tiktokeurs qui s’intéressent aux football sénégalais sont pris pour cible par un Senghor, qui n’épargne plus personne. « Si c’était des journalistes comme vous, on pouvait se remettre en cause (…) mais je ne reconnais pas les tiktokeurs et influenceurs ». C’est ce qu’il a répondu sur une question sur les équipements arrachés aux Lionceaux. Un « mépris » à l’égard d’une catégorie de diffuseurs, de plus en plus puissants sur les réseaux sociaux et qui sont devenus de sérieux concurrents aux journalistes. Même les Lionceaux n’ont pas été épargnés.
Cette nouvelle version de Me Augustin Senghor interroge au moment où sa tête est de plus réclamée. Difficile de trouver les vraies causes, mais on découvre un homme marqué par la lassitude d’une tâche, qui a fini par le métamorphoser.
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