MOUHAMED NIANG, LE SAUVEUR INATTENDU

Avec le renouveau de Jaraaf et le retour de Malick Daf sur le banc, on s’attendait à tous les scénarios sauf celui-ci. Après quatre journées, Mouhamed Niang est certainement le joueur le plus important offensivement dans cette équipe. Incontournable la saison passée avec son pied gauche délicieux, Pape Berth Mboup,  convoqué dans la foulée en équipe nationale, a du mal à rééditer l’exploit de l’an dernier. Mais pas de panique, chez les vert et blanc, Metzo est là pour assurer l’intérim. Et de fort belle manière.

Buteur maison 

Mouhamed Niang buteur du Jaraaf face à DSC

Lors de la première journée face à Guédiawaye Football club, Mouhamed Niang n’a ni marqué ni fait de passe décisive, à cause d’un Valentin Gomis qui a refusé de lui lâcher les baskets, pendant 90 minutes. Mais l’ancien de Génération Foot se signale dès la deuxième journée. A Alassane Djigo, il réussit à accrocher l’actuelle meilleure équipe du championnat, Dakar Sacré-Cœur, en égalisant à la 79’. Sa toute première réalisation sous ses nouvelles couleurs, qui lui permet de s’imposer définitivement dans le onze. Il est devenu incontournable pour Malick Daf, qui a misé sur le bon cheval.

Face à Diambars le week-end suivant, il récidive et revient à hauteur des joueurs de Saly (72’, 1-1). Deux égalisations en deux journées, pour le feu follet. Il est muet face à Ouakam mais fait des misères à Pape Ngala Ndoye de l’US Gorée, lors de la première victoire du Jaraaf, cette saison. Il distribue de bons centres mais ses attaquants font preuve de maladresse à chaque fois.

Le nouveau phénomène

Mouhamed Niang buteur du Jaraaf, à Iba Mar Diop

Il est désormais adulé par le public de Iba Mar Diop et Mouhamed Niang est devenu l’atout numéro principal des hommes de Malick Daf. Rapide, percutant et techniquement à l’aise, ses dribbles et changements de rythme lui permettant de se défaire plus facilement de ses adversaires directs. Il n’a même pas besoin de temps d’adaptation pour s’imposer dans la nouvelle équipe du président Cheikh Seck. « Le phénomène » assure l’essentiel en attendant le réveil du collectif. Car, il faut le dire les détenteurs de la coupe du Sénégal connaissent des débuts très poussifs cette année, avec trois nuls consécutifs.

Modu Manneh parti, Assane Mbodji trop vieux pour porter l’équipe sur ses épaules, Pape Mboup, qui a la tête ailleurs. Petit modèle est en tout cas une véritable alternative. Ses prouesses suffisent pour le moment à garder le Jaraaf à flot. Mais jusqu’à quand ?