Ce samedi 17 mai aux environs de 19 heures la nouvelle est tombée au stade municipal des Parcelles Assainies. Fadiouf Ndiaye, le capitaine de l’US Ouakam, qui disputait son dernier match vient de succomber à une foutue crise cardiaque. L’emblématique capitaine des Requins, qui a participé à la victoire des siens face à Oslo FA (0-2), vient de perdre son match et s’en va à jamais. À 30 ans, Ouakam et toute la famille du football sénégalais pleurent un joueur exemplaire dont la tenue, le comportement et les agissements font de lui, une référence pour tout le monde. Fadiouf Ndiaye est parti à jamais, mais son histoire doit servir de leçon pour les dirigeants du football sénégalais.
Négligence accrue
À sa sortie à la pause, Fadiouf Ndiaye aurait attrapé un coup de froids, se couvrant de deux blousons et demandant à se faire appliquer une baume à la poitrine et au dos. Rien que ça, devrait interpeller dans un après-midi où le thermomètre affiche plus de 30 degrés par jour. Il aurait par la suite demandé à rejoindre les vestiaires avant de piquer finalement une crise qui l’emporte à jamais.
En parcourant le récit glaçant des scènes qui ont précédé la mort du milieu de terrain de Ouakam, on sent facilement une dose de négligence. Même si le certificat médical délivré par le Dr Thierno Abass Kâ en septembre 2024, est authentique. Une prise en charge urgente s’imposait pour sauver une vie. Malheureusement, la réaction a été trop lente et Fadiouf n’a pas survécu.
Drame, solidarité et éveil

Fadiouf Ndiaye doit servir !
L’acte qui a lu plus interpellé lors de l’étêtement de Fadiouf Ndiaye est la présence d’une délégation officielle du stade de Mbour. On connaît tous, l’histoire entre ces deux clubs. La plaie est pansée et les blessures guéries. D’ailleurs toutes les équipes ont fait l’annonce de leur prochain match, avec la photo de Fadiouf Ndiaye. Un élan de solidarité qui doit se pérenniser.
Après les larmes et messages de compassion l’heure est à l’éveil. La Linguère de Saint-Louis est le premier à se signaler avec la mise à disposition d’un défibrillateur pour toutes les séances d’entraînement et de matchs. Tous les autres doivent suivre pour éviter d’autres Fadiouf Ndiaye.
Que faire ?
Équiper toutes les équipes et tous les stades de défibrillateurs. C’est déjà un premier pas à franchir pour les décideurs. La mesure semble minimaliste mais, elle est d’une importance capitale. Même si d’aucuns diront que c’est le seul cas en 14 ans de professionnalisme, il est dit que « mieux vaut prévenir que guérir ». Encore que guérir reste un problème majeur dans ce pays. Dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil, repris par Wiwsport, Dr Issa Mboup fait une révélation qui va dans ce sens. « À part Génération Foot, qui dispose d’une ambulance médicalisée et probablement d’un défibrillateur, la majorité des clubs n’en ont pas ».
Les voies à suivre sont tracées et les responsables sont interpellés. Il faut tout faire pour que cette mort de Fadiouf Ndiaye soit la leçon d’une vie pour toute la famille du football sénégalais.
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