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OULÈYE DIÉYE, LA GARDIENNE AUX GANTS D’OR

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Oulèye et ses élèves

Avec son physique imposant, sa voix rauque Oulèye Dièye n’arrête jamais de donner de la voix. Avant, sur le pré pour jouer, ensuite sur sa ligne pour défendre sa cage, et gueuler sur ces coéquipières, et maintenant sur la ligne de touche, l’ancienne gardienne de l’équipe nationale de football a tout connu de la carrière de footballeuse. De sa formation aux Sirènes de Dakar à son accession en sélection, Oulèye a gravi plusieurs échelons, qui ont fini de forger la personnalité de la désormais entraîneuse des gardienne de buts à Dakar Sacré-Cœur.

Née en 1986 à Dakar, OD a tellement remporté de trophées, qu’il lui est impossible de tous, les citer, « j’y ai gagné beaucoup de trophées, des titres de champions et coupes du Sénégal », confie l’intéressée, qui a décidé de se trouver un nouveau challenge en 2019 à l’USPA. Connue pour sa main ferme, couronnant des performances de hautes factures en club, elle intègre presque trop facilement la sélection nationale. Mais le paradoxe avec cette gardienne de teint clair au caractère trempé est sa polyvalence. En 2002, elle obtient une première convocation en équipe nationale, non pas comme gardienne de but mais comme attaquante. Un poste occupé en formation avant de retourner dans ses cages.

Sénégal vs Maroc, 2012 à Dakar

Plus tard, Oulèye, les idées plus claires que sa vison du jeu, devient plus mure, se trouve un poste fixe et retrouve la tanière. Mais pour redevenir gardienne de but de l’équipe nationale du Sénégal. Un parcours assez atypique pour une compétitrice qui a eu la chance de disputer une CAN avec son pays.  « Mon plus beau souvenir en reste la qualification du Sénégal à la CAN de 2012. C’est un objectif que le Sénégal a longtemps essayé d’atteindre », la portière se garde toujours ces beaux moments qui ont marqués sa carrière, sous la tunique nationale.

Après une carrière remplie de succès et de rebondissements, Oulèye Dièye a bien réussi sa reconversion, toujours dans le football. Après avoir entrainé l’équipe cadette de Jamono de Pikine, elle officie aujourd’hui à Dakar Sacré-Cœur et espère transmettre son expérience aux jeunes qui rêvent de marcher sur ses pas. Armée de courage, d’abnégation mais d’un profond désir de voir ce football féminin se développer, Oulèye s’entête, tous les jours à recadrer ses poulains afin de leur permettre de réussir dans cette passion, qu’ils partagent. Une femme brave qui a su braver surtout tous les obstacles sociaux, pour percer dans un sport «réservé» aux hommes et caricaturé par une grande partie de la société .

Aujourd’hui Oulèye poursuit son rêve en entraînant ces jeunes frères et sœurs, et qui sait, elle pourra en révéler une, qui fera mieux en terme de palmarès.

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