Dans chaque championnat, il y’a une ou des équipes qui ont horreur de la stabilité. Sol s’agit de la France, tout le monde pense à Marseille. Tout le monde a raison. Mais au Sénégal c’est l’AS Pikine qui représente le plus, cette clique d’équipes instables jusqu’à la moelle. Les Sandikalistes, habitués à la crise sont encore retombés dans leurs travers en début de saison. Des résultats absents, des salaires impayés, des joueurs en grève, des dirigeants séquestrés et des supporters livrés aux enquêteurs. Toutes les conditions sont réunies à Pikine, pour une saison plus que « normale » dans un club très particulier.
Une victoire et des espoirs

AS Pikine, vers une sortie de crise ?
Les prémisses de la crise se sont très tôt révélées à l’AS Pikine. Dès la deuxième journée, Joseph Senghor défenestré, est remplacé dans la foulée par Lamine Diagne, qui ne cesse de se plaindre du niveau de ses joueurs. Les résultats sont loin, très loin, même des attentes des supporters. Après 19 journées, Pikine n’est que 10e, avec la pire attaque du championnat (10 buts) et une élimination précoce en coupe du Sénégal. Tout semble perdu.
Toutefois, la victoire face à Oslo FA ce dimanche (1-3), est un motif d’espoir pour Pikine qui se prépare à un calendrier démentiel. Car oui, l’équipe a montré de belles choses avec Mangoné Ndiaye, auteur d’un doublé. Cheikh Diagne va saluer l’efficacité retrouvée de l’équipe : « La finition a été notre seul problème, parce que les gosses se précipitaient souvent » dira l’entraîneur adjoint. Malgré l’instabilité, l’espoir revient.
Des sous et de la paix
Le Comité Supporters AS Pikine remercie le Maire de la Ville de Pikine, Mr Abdoulaye Timbo …#teamsandika 🍉🥭 #pikinemoysenegal ❤️💚 🇸🇳#aspikinenotresymbole 🫁 pic.twitter.com/RSaPrKLwKa
— Boy Pikine🇸🇳👌🏾 (@Kalamoulah07) April 13, 2025
En plus des mauvais résultats, l’AS Pikine est frappée par une crise de gestion, qui l’empêche d’avancer. Ses fanatiques continuent d’accuser le président délégué, Modou Fall de « détournement». Certains membres du bureau ont même été « séquestrés » et des plaintes déposées, contre les frondeurs. Ce qui a exacerbé la division au sein du club de Sandika.

L’entraîneur de l’AS Pikine ne manque jamais l’occasion de descendre ses joueurs face à la presse.
Mais entre-temps les braises semblent s’éteindre petit à petit, au grès des bonnes volontés. Le maire de la ville Abdoulaye Timbo a décaissé la deuxième tranche de la subvention destinée à l’équipe. 50 millions qui ne seront plus utilisés pour des pratiques mystiques. Ce versement coïncide avec un résultat positif, qui apporte un soulagement, avant les choses sérieuses. C’est peut-être le début de la fin d’une crise, qui n’a que trop duré à l’AS Pikine. Mais pour un club qui se nourrit de crises, de guerres internes et de malentendus, une mauvaise surprise peut à tout moment s’inviter à la fête.
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