QUE RETENIR DE YANKHOBA DIATTARA ?

Yankhoba Diattara accompagne Idy et quitte son ministère des sports. Mais quel sera l’impact de son départ ? C’est une question que tout le monde sportif s’est posée au lendemain de sa démission du gouvernement de Amadou Bâ. Fidèle à son leader Idrissa Seck, démissionnaire de la majorité, Diattara quitte un ministère huit (8) mois seulement après avoir remplacé Matar Bâ, qui avait fini de se l’approprier. La loyauté est passée par là. Sa remise de drapeau aux Lions U17, en direction de leur CAN sera donc sa der, en tant que ministre des sports. Et provisoirement et pour ne pas tout chambouler d’un seul coup, le chef de l’Etat Macky Sall a décidé de confier les rênes du sport à son premier ministre, en attendant d’y voir clair.

Que retenir du magistère de Yankhoba Diattara ?

Remise de drapeau aux Lions pour le mondial

Un court passage mais riche en trophées et surtout des annonces démesurées des fois. N’en déplaisent à ses détracteurs, qui ont vu leurs «robinets fermés», avec le départ de Matar Bâ. Le passage du Thièssois chez les sportifs une est grande réussite. Un CHAN, une CAN u20, un huitième de finale de coupe du monde. C’est ce qui s’est passé sous le magistère du discipline de Ndamal Kadior, qui a préféré sa loyauté aux délices du pouvoir. Qu’importe les bruits de couloir. Les faits sont là. Lors de la cérémonie de passation de service, le 21 septembre 2022, Matar Bâ avait donné des garanties à son prédécesseur de pouvoir compter sur « des hommes et des femmes engagés et compétents qui ne ménageront aucun effort ». Cette dynamique qui s’est construite pendant des années lui a permis de récolter les fruits d’un travail acharné, dans le fond. Dans ce bilan qui laisse beaucoup de sportifs sur leur faim, figure également de grandes annonces que Diattara n’a pas réussi à réaliser, à cause du calendrier politique. En toute chauvinisme, Yankhoba Diattara avait démarré son programme chez lui, à Thiès avec des projets d’envergure, tels que la réhabilitation entière du Centre National d’Éducation Physique et Scolaire (CNEPS), du stade Maniang Soumaré, de la poursuite des travaux du stade Lat-Dior, avec l’érection de tribunes circulaires, la rénovation de la piste d’athlétisme, avec un tartan de dernière génération et un gazon renouvelé et traité. Placer Thiès «au cœur de la fête du football continental» était l’objectif premier de Diattara. Mais la politique ne lui a pas laissé le temps de réaliser tous ses rêves.

Quelle gestion des prochaines échéances ?

Onze des U17

Pour le moment c’est Amadou Ba, qui gère les sports et leurs programmes. Il est difficile de deviner qui sera choisi et quand. Mais il est clair que les projets déjà entamés doivent se poursuivre pour le bien du football sénégalais et du sport en général. Des interrogations subsistent là encore sur comment le premier ministre va assurer à la fois le sport, l’élevage, de même que ses fonctions antérieures ? Dans ce domaine un ancien gouverneur, qui s’y connaît en administration donne quelques assurances. Sur IRADIO, Mbagnick Ndiaye révèle que les ministres ne font que « coordonner les différents programmes» que les directions techniques vont par la suite exécuter. Pour dire que les équipes déjà en places et les fondements creusés, vont continuer à travailler sous le supervision du PM. Donc qu’importe qui est en tête.

Après Matar Bâ avec sa CAN et Yankhoba Diattara avec son CHAN et sa CAN u20, ce sera un autre à la tête du ministère pour la CAN u17, même si les poulains de Serigne Saliou Dia ne donnent aucune confiance au peuple, à cause d’une sélection tronquée. Et naturellement des noms commencent déjà à circuler, comme celui de Abdoulaye Sow, maire de Kaffrine et vice-président à la fédération sénégalaise de football, Amadou Kane aussi dans le milieu du mondial depuis plusieurs années maintenant. On parle également du président de la fédération, mais on verrait mal Me Augustin Senghor, plus que jamais proche de la présidence de la CAF, se retrouver ministre.  De toute façon, si on se fie à la logique de Mbagnick Ndiaye, le profil du remplaçant de Diattara n’a aucune importance, si c’est juste pour chapoter une équipe déjà huilée et des programmes déjà élaborés. Là encore une fois, les calculs politiques, vont prendre le dessus sur tous les autres facteurs, comme tout le temps au Sénégal.