C’est une période très attendue pour la plupart des journalistes sportifs sénégalais. Se lever le matin, prendre son petit déjeuner et aller à la rencontre de Aliou Cissé pour le regarder, lancer ses petits sourires et donner les noms de ses heureux élus. C’est la signification d’une bonne journée pour beaucoup de confrères, qui sont prêts à se bousculer pour être de la fête. C’est encore le cas ce vendredi 29 décembre à la veille de la coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire. Les confrères connaissent pourtant 95% des joueurs qui seront de la partie. Mais ils y vont quand même. Peut-être pour d’autres raisons.
Un moment de retrouvailles avant tout
A l’instar de la Roja espagnole ou du Maroc, pour cette édition, la publication de liste peut ne pas être un grand événement sportif. A l’aide d’une animation audiovisuelle, et sûrement de l’intelligence artificielle, on initie les amateurs à d’autres méthodes, qui permettent au sélectionneur d’éviter les face-à-face et corps à corps avec la presse.
Mais on est au Sénégal où on aime garder l’originalité, même si c’est des fois inutile. En plus c’est le moment d’une grande annonce. Donc mieux vaut être là. D’ailleurs qui sait ? Peut-être que les questions insensées de certains manquent à Cissé. Ce dernier sera obligé, à chaque fois de rigoler avec de les rabâcher ses réponses habituelles : « cette compétition sera très difficile et nous devons être bon à tous les matchs », « nous suivons tel ou tel autre joueur depuis un certain temps ». Ce qui fait de cette rencontre avec la presse un moment privilégié entre Aliou Cissé et ses « amis », qui n’hésiteront pas à le tacler s’il prête le flanc.
Le moment d’embêter le sélectionneur
Éliminatoires CAN 2019 / Sénégal vs Soudan : Aliou Cissé se prononce… Très à l’aise devant une presse sportive venue nombreuse assister à la conférence de presse de ce vendredi matin, Aliou Cissé a répondu aux questions d’actualité, allant du… https://t.co/cHl00qBd7R pic.twitter.com/65LNz0Ahru
— Dakaractu.com (@dakaractu) September 21, 2018
Qu’en est-il de votre salaire ? Vous êtes fauché ou pas ? Ce sont là, les questions qui brûlent les lèvres de tous les journalistes, présents à la salle, qui vont s’arracher le micro. Même s’ils savent que Aliou Cissé ne leur donnera jamais la réponse qu’ils espèrent, afin d’enfler la polémique et se taper des vues sur les réseaux sociaux. N’empêche qu’ils vont insister.
Le sélectionneur est attendu sur ses sous mais également sur les cas de blessures de ses cadres. Idrissa Gana Guéye, Nampalys Mendy et Boulaye Dia. Les confrères vont en profiter pour régler des comptes, qu’ils gardent depuis longtemps. Mais comme à son habitude, El Tactico a toujours la réponse juste pour ne pas tomber dans le piège.
Les objectifs du Sénégal. Le système de jeu à mettre en place. Le statut de favori qu’il faut assumer. C’est dans ces domaines que Cissé va plus se régaler avec des réponses quelconques : « nous sommes conscients de ce qui nous attend » « nous sommes l’équipe à abattre » ou encore « les systèmes de jeu dépendent de l’adversaire et de la physionomie du match ». Voilà les réponses, rien de nouveau. Et ce se sera ainsi, jusqu’à ce que Kara Thioune appelle ses confrères à passer à la version Wolof, pour permettre à Aliou Cissé de faire un petit résumé avant de nous donner rendez-vous à Yamoussoukro.
C’est peut-être morose et à la fois monotone et insensé, mais c’est toujours important d’être là. Donc allons-y !!
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