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CES TÊTES FRAGILES

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« Un football plus humain ». C’est le dernier vœux de Moustapha Seck en tant qu’entraîneur de l’US Ouakam, lors de sa défaite ce dimanche face à Teungueth FC. L’ancien coach de Pikine a payé le dur apprentissage de son équipe, qui table sur quatre victoires, quatre matchs nuls mais surtout sept défaites depuis le début de la saison. Mais Moustapha Seck n’est que le sixième entraîneurs défenestrés, en 15 journées de championnat. Ansou Diadhiou, Mbaye Badji, Balla Djiba, Massamba Cissé, El Hadji Seck sont déjà passés par là.

Des ambitions démesurées 


Déjà limoger un entraîneur qui redécouvre l’élite, avec une jeune équipe et qui n’est pas relégable révèle de l’ignorance. Ce sera difficile, même pour un autre de faire mieux que Moustapha Seck à la tête des Requins. Un mal pour tous les clubs du championnat national, qui ont des ambitions, le plus sauvent, au-dessus de la politique. Ansou Diadhiou a aussi subi les mêmes caprices de dirigeants du Casa, qui ont d’un seul coup chamboulé tout son effectif pour se lancer dans un nouveau projet illisible.


De même que Balla Djiba avec Génération Foot, à qui on a ôté tous les cadres, pour lui demander de reconstruire avec de jeunes pubères, à peine sortis de l’adolescence. Le même sort est réservé à El Hadji Seck, du côté du promu Jamono.

Mais il faut ajouter à ces caprices des dirigeants une pression des supporters, qui influe souvent sur les décisions. C’est pourquoi, ces clubs ont d’abord besoin d’une direction solide pour ne pas céder à la moindre zone de turbulences.

La victoire de la stabilité 

Balla Djiba désormais ex entraîneur de GF

Balla Djiba désormais ex entraîneur de GF

Balla Djiba avec Génération Foot en 2023. Ansou Diadhiou avec le Casa Sports en 2022. Youssouf Dabo avec le Teungueth FC en 2021. Les trois derniers coachs champions du Sénégal ont au moins chacun passé deux ans sur le banc de leur équipe. Un temps qui leur a permis  de travailler dans la durée et d’intégrer les jeunes, qui font le succès plus tard. Une patience qui tend à disparaître et qui oblige les décideurs à céder à la moindre contre-performance. Des têtes fragiles à éjecter à chaque fois.


Mais cette instabilité n’a jamais aidé un club à aller loin dans ce championnat, qui a ses réalités. Changer un entraîneur en cours de saison, c’est quasiment tout reprendre depuis le début, d’autant plus que ce changement de cap n’est jamais gage de réussite. Raison pour laquelle, ces clubs gagneraient à se stabiliser sur les bancs, pour espérer gratter quelque chose, en fin de saison.

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