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LES NAVÉTANES DE LA VIOLENCE

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Le saccage du stade municipal des Parcelles assainies cette semaine, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais l’ODCAV de Dakar n’a décidé qu’en partie de la suite à donner aux activités de navétanes. Un simple début de solution face à un phénomène, qui ne surprend plus personne. La violence a fini de s’ériger en norme dans le championnat populaire. À Guédiawaye, à Rufisque, à Louga et un peu partout au Sénégal, le constat reste le même. Les équipes rivalisent par leur popularité mais également par leur capacité à anéantir l’adversaire physiquement.

Les aires de la bastonnade 

Tous les stades qui abritent le championnat populaire ont déjà et déshabillés par des supporters mécontents. Ils sont même assimilables à des rings de la MMA mais même là-bas, les règles sont respectées. Le stade flambant neuf des PA est la dernière victime de ces comportements barbares de sulfureux supporters du derby de l’ASC Jant Bi et Entente, qui n’ont rien laissé sur leur passage. De la pelouse aux vestiaires tous les investissements, sont réduits au néant par une bande d’incultes, qui ignorent tout, des objectifs du football.


Malheureusement rien ne va changer. Les matchs sont suspendus et vont reprendre après des garanties de supporters qui ne tiendront jamais parole. Les casseurs ne sont pas dans les bureaux pour négocier de toute façon. Tout le monde connaît la vraie décision, mais personne n’ose la prendre au risque de froisser la secte qui décide ces compétitions, qui se sont, de toute façon détournées de leurs objectifs depuis longtemps.

Les stades, les vraies victimes 

l'état du stade des Parcelles Assainies après le passage des supporters violents

l’état du stade des Parcelles Assainies après le passage des supporters violents

Les mouvements navétanes coûtent énormément au Sénégal. Des vies humaines sont des fois perdues. Mais la plus grande victime reste le stade.

Au moment où les autorités sénégalaises se battent pour procurer le pays d’infrastructures aux normes, la jeunesse se permet de les bousiller à la moindre défaite ou élimination de leur équipe. On comprendrait aisément qu’une équipe qui sent une injustice se fasse entendre. On concéderait également que deux groupes de supporteurs en viennent aux mains, après le match, comme c’est de coutume. Mais il nous est impossible de digérer la destruction des stades. Ces derniers n’ont rien fait pour mériter un tel acharnement. Leur rôle de facilitateurs se transforme  en une position de proie où tout le monde viendra déverser sa bile.


Il est urgent de prendre des mesures à la hauteur des forfaits. Mais le travail de fond doit se faire au sein de cette jeunesse, qui adore le foot mais qui ne sait malheureusement pas comment le vivre.

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