« Le match contre Jamono de Fatick prévu ce samedi est reporté à lundi, pour cause de l’organisation du concert de Wally Seck au stade Ngalandou Diouf ». C’est à travers ce message à la fois vague et explicite que TFC a informé du report de son match de la 8e journée. Un simple Tweet pour montrer la puissance du chanteur Wally Seck, capable de chasser les acteurs du foot de leur terre de conquête. Une histoire qui se répète et qui est, aux yeux de certains, un déclassement du football local, qui ne fait pas le poids face à la puissance de la star, Wally. Mais il y a malgré tout, des doutes qui méritent d’être levés.
« Le concert est programmé depuis le 21 octobre »
Ce samedi soir, à Ngalandou Diouf retentiront les mélodies du groupe Raam Daan accompagné des pas de danse de Ndiapp, et Wally, qui, lui rabâche ses refrains identiques à en plus finir et qui enchante, tout de même un public, en transe.
« Le concert est programmé depuis le 21 octobre (…) TFC était au courant ».
Mais c’est à cause de ce concert sur un terrain de foot, que beaucoup accusent à tort un artiste qui n’a pourtant enfreint aucune loi. Car d’après le directeur du stade Ngalandou Diouf « le concert de Wally Seck est programmé depuis le 21 octobre ». A Ousseynou Ndoye de confirmer que « TFC était bien au courant de l’événement au moment de la programmation de la 8e journée par la ligue ». Une précision de taille pour lever toute équivoque sur une potentielle préférence que la direction du stade ou la mairie aurait accordée au concert, du fils de Thione Seck, au détriment d’un match de championnat.
La mairie, maîtresse du jeu
C’est normal de voir les amateurs de foot s’insurger contre le report d’un match de première division à cause d’un concert. Mais le détail qu’il faut intégrer est que cette infrastructure est sous la coupe de la municipalité. Et qui dit municipalité dit forcément recherche de gains. Son directeur précise que « le concert est un événement culturel comme tous les autres ». Ce qui sous-entend aussi qu’il a sa place dans un stade géré par la mairie.
Cependant cette situation renseigne sur la nécessité des clubs à se doter de leurs propres stades. Ce qui s’avère certes utopique, avec le marasme dans lequel vivent nos clubs, mais pas impossible. Mais ce sera encore plus difficile si les décideurs n’aident pas non plus. A titre d’exemple, les deux seuls qui détenaient leurs propres terrains ( Génération Foot et Diambars ) ont été interdits de recevoir chez eux, pour des motifs fallacieux.
Mais en attendant de résoudre le problème des stades, place à l’ambiance du Faramareen en chef, qui est sûr d’assurer le spectacle.
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