« Il y’a 17 millions de coachs au Sénégal ». C’est ce qu’ont l’habitude de dire ceux qui veulent caricaturer la propension du public sénégalais, à démonter tous les choix du « vrai coach ». Mais actuellement, parmi ces 17 millions de « connaisseurs », aucun ne veut être à la place de Pape Thiaw. Car au moment où nous parlons, le sélectionneur national doit être en train de se creuser les méninges, pour voir qui sera ou non sur sa liste pour la CAN. Pape Thiaw qui a portant un problème de riche, avec une pléthore de bons joueurs, qui aspirent tous disputer la CAN, a tous les problèmes du monde pour cocher les noms de ses élus sur sa liste.
Le choix du bon timing !

Pourtant tous les sélectionneurs au monde aimeraient avoir les mêmes problèmes que Pape Thiaw. Un groupe très riche composé de joueurs capables, tous d’être titulaires dans n’importe quelle équipe en Afrique. Mais cette abondance de biens « peut nuire », dans une certaine mesure. Car comme l’a dit l’ancien coach de Niarry Tally « choisir c’est éliminer ». C’est malheureusement ( ou heureusement) pour lui, le choix qui s’impose à son staff technique.
Celui qui pense que la sélection est « une question de timing » est donc prêt à se passer de très bons éléments, afin de rester dans sa fourchette de cohérence. C’est-à-dire miser sur les joueurs qui épousent parfaitement « la philosophie » de jeu de l’équipe. Pape Thiaw l’a lui-même affirmé : « ce ne sont pas forcément les meilleurs qui seront choisis ».
En avant la cohérence !

Les deux principales qualités de Pape Thiaw souvent évoquées c’est sa cohérence et sa souplesse. C’est pourquoi, tout porte à croire que sa liste pour la CAN ne sera pas si différente de ses deux dernières. Sauf catastrophe, on connaît entre 90 et 95 % des joueurs qui seront de la partie au Maroc. Les cadres ( Mendy, Koulibaly, Niakhaté, Gana, Mané et consorts ) seront naturellement présents. De même que les « gars sûrs », comme Krepin, Jackson, Iso, Iliman etc…
Cependant les soucis vont se créer en attaque. Il lui faudra arbitrer entre compter sur tous les attaquants de pointe ( Jackson, Habib, Boulaye, Chérif) ou diversifier avec des joueurs de couloir. La même situation se pose également au milieu. Une dizaine de profils sont à la disposition de Pape Thiaw, obligé de se fier au bon « timing » pour choisir les meilleurs à ses yeux.
La forme du moment
« Je n’arrive plus à dormir paisiblement parce qu’on a des joueurs, qui aiment leur pays et qui sont toujours prêts à répondre présent.» Voilà le dilemme auquel, Pape Thiaw est confronté. Mais en réalité toute cette littérature ne dépend que d’une chose : la forme du moment. Les blessures et les méformes des uns vont sans doute profiter aux autres. Mais si Pape Thiaw est sûr de retrouver Lamine Camara, Habib Diarra et Krepin Diatta, il l’est moins avec Assane Diao. Un cas, qui pourrait profiter à Ibrahim Mbaye, Ousseynou Niang et Cheikh Tidiane Sabaly qui s’est stabilisé dans le groupe.
À un mois de la CAN, Pape fait face à des choix difficiles pour un entraîneur. Mais puisqu’il est conscient qu’une liste « n’est jamais parfaite », il faut choisir et laisser pailler, le temps que le résultat du terrain donne son verdict.











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