À l’aube de la saison 2024/25, la ligue de football professionnel a décidé de passer un cap. Les matchs du championnat ne sont plus retransmis en direct par les chaînes YouTube des clubs. Mais ce sera à la ligue de diffuser et de commercialiser son produit. Une plateforme de la ligue mise en place et un média (Dsports) est choisi pour la production et les tenues de plateau. Seulement après une saison d’expérimentation, même les responsables ne sont ni capables de faire le bilan correctement ni de donner les bons chiffres d’une digitalisation, qui ressemble beaucoup plus à un échec qu’autre chose.
Une mauvaise approche

Les supporters de Guédiawaye et leurs joueurs
L’aspect le plus important de ce projet reste bien sûr les sous. Dans cette idée, la LSFP a voulu capitaliser sur l’attractivité, que le championnat commençait à avoir ces dernières années. Sur les réseaux sociaux, un engouement s’est créé, les stades commençaient à se remplir. Et le seul hic restait la violence. C’est sur cet élan de réussite, que le dirigeants voulaient surfer, décidant de tout vendre.
Seulement rien ne se passe comme prévu. Après seulement 15 journées le pass de 100 francs/match est rallongé à tous les quatre autre que Dsports peut diffuser. Voilà un premier signal qui devrait permettre aux décideurs, de non seulement rétropédaler mais aussi d’approfondir la réflexion. Ils ont persisté et malheureusement aucun effet positif n’a été constaté.
Techniquement moyen
Sur les 8 matchs joués par journée seuls 4 étaient filmés et diffusés sur la plateforme pour cette première année. En plus des difficultés sont rencontrées par les usagers, dans l’achat et l’utilisation des signaux envoyés par le diffuseur Buzz Prod à travers la plateforme de la LSFP TV et l’accès à internat. Ce qui ne donne pas le choix aux supporters qui ne pourront pas faire le déplacement, de suivre leur club préféré.
D’ailleurs si l’objectif était de pousser les fans à se déplacer davantage, c’est encore pire. Car oui, aucune donnée ne montre que les supporters ont envahi les stades à grâce à la privatisation. La seule constance est la disgrâce des commentateurs, qui montaient en puissance comme Thiat et Sir par exemple…
Ouf de soulagement. La nouvelle équipe de la ligue annonce « un état des lieux exhaustifs », pour se pencher sur les manquements de l’équipe sortante. Nul doute que la question du Pay Per View sera érigé en priorité par Babacar Ndiaye.
Les clubs oubliés ?
Dès l’annonce de la mesure l’année passée, des présidents de clubs s’étaient farouchement opposés. Babacar Ndiaye (Teungueth FC) en premier. Mais face à l’entêtement de la classe dirigeante, il ne pouvait rien faire. Seulement après la saison, il a finalement eu raison d’eux.
Certes, il n’y a encore rien d’officiel, mais certains médias parlent déjà de 19 millions de gain pour l’ensemble des matchs vendus sur le plan national et international. Une dérisoire somme pour des clubs, qui dépensent des centaines de millions par saison. Et selon la même source, Dsports repart avec les 16 millions pour ses frais techniques, laissant à la ligue 3 briques. Les clubs eux, n’auront en réalité, aucune rentrée d’argent après que tous leurs matchs sont commercialisés. Si ce n’est pas un échec ça, il faudra nous expliquer.
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