By On le sentait venir depuis quelques jours. La Jaraaf était prêt à tout pour jouer la finale de la coupe du Sénégal de cette année. Les supporters de Builders FC, conscients de la grosse menace, qui pesait sur leur tête, ont envahi les réseaux sociaux pour défendre leur victoire. Communiqués, propagandes, vannes…tous les moyens sont bons pour démonter, ce qu’ils considèrent comme une forfaiture. Mais rien. Face à la puissance de la bête et la lourdeur de son dossier, la commission de discipline de la fédération sénégalaise de football, ne pouvait que trancher en faveur du Prince de la coupe. Ce sera finalement Génération Foot-Jaraaf.
Vainqueur dans les bureaux
PV donnant le Jaraaf vainqueur
Sur le terrain le Builders FC a fait le taf. Revernir deux fois au score (2-2), pour s’imposer aux tirs au but. La joie était intenable sur la pelouse de Ngor. Seulement, Jaraaf n’avait pas encore dit son dernier mot. Il introduit une demande d’évocation sur un joueur du nom de Cyprien Thiombane. La réponse de la commission est limpide « la préexistence dans le fichier central de la FSF, version FIFA CONNECT, des licences n°013474M02, n°021913M02 et n°043752M0S…toutes aux noms Cyprien Thiombane né le 17 avril 2002 pour les deux premières, et…né le 10 janvier 2005 pour la troisième ». Ce qui signifie que la fraude est avérée et l’équipe de la Patte d’oie perd de facto sur tapis vert (0-2).
TAS, pour arbitrer
Communiqué de Builders fc 👇👇👇 pic.twitter.com/g8SyBD3QsY
— TotalSportsn (@totalsport221) May 28, 2025
Seulement cette décision de la commission de discipline de la fédération sénégalaise de football ne passe pas chez les dirigeants de Builders FC. Ce qui est considérée par une injustice non seulement par les supporters de Builders mais par beaucoup d’amateurs, qui rêvaient de voir David terrasser Goliath. Mais qui vont déchanter.
Ils dénoncent la forfaiture, crient au scandale et se projettent dans une bataille judiciaire. « Nous n’allons pas nous laisser faire » a pesté Loukhman Ndao, membre du comité directeur du club créé en 2020. Ils comptent saisir le tribunal arbitral du sport, pour se faire justice. Une procédure qui peut prendre trop de temps pour réparer la blessure. Stade de Mbour l’a appris à ses dépens la saison dernière, avec sa relégation finalement actée.
Ci-gît la classe !
Jaraaf : finalement très petit
Mais en remportant cette demi-finale sur tapis vert, Jaraaf perd en prestige mais surtout en capital sympathie. Le club donne l’impression d’être un intouchable avec des ramifications, qui lui permet d’obtenir tout ce qu’il veut. Le rôle joué par Léonard Diagne ( secrétaire et du Jaraaf et de la ligue de Dakar ), fait craindre un conflit d’intérêt, qui avantage un club au détriment des autres. Même si les supporters donnent l’impression de s’en battre les steaks, il faut reconnaître le déclassement de leur équipe, éliminée deux saisons d’affilée par des clubs de 3e division. Le Prince de la coupe n’avait pas besoin de ça pour garnir son palmarès.
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