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CHELSEA, TOUT DROIT VERS LE MUR

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« Je ne reconnais plus mon équipe », c’est un Didier Drogba très dépité sur le plateau de CANAL+ qui parle de son ancien club. Il est très facile de constater la nette différence entre le Chelsea de 2012, qui a soulevé le Bayern en finale et celui qui s’est incliné une deuxième fois de suite en quart de finale face au Real Madrid (2-0, 0-2). Une rencontre dominée de bout en bout par des Merengue, beaucoup trop forts et cohérents dans leur compétition favorite. Mais cette élimination en ligue des champions, n’est qu’une suite logique des difficultés que vit Chelsea depuis le départ de Roman Abramovitch et l’avènement de Todd Boehly. Tous les ingrédients d’une chute libre sont réunis.

Une gestion calamiteuse sur toute la chaîne


« Vous le verrez demain soir. On donnera tout. Chaque match que tu joues avec Chelsea est une opportunité. Rien n’a plus d’importance à mes yeux », Frank Lampard qui se voulait optimiste en veille de match, est l’une des nombreuses erreurs de cette gestion commises par le nouveau propriétaire, Todd Boehly. Après avoir limogé Thomas Tuchel et intronisé Graham Potter, qui à son tour, a échoué lamentablement, Chelsea s’est tourné vers « l’enfant du club » pour redresser une barre, qui s’est déjà effondrée depuis longtemps. Si Didier Drogba n’a pas reconnu son club, c’est aussi parce que beaucoup de choses ont changé entre-temps, surtout  avec un proprio plus genreux. Ce qui ne devrait, en principe pas être, un problème s’est transformé en cauchemar.

Rien que lors du dernier mercato, Todd Boehly a battu des records, dès son arrivée. Après les 281 millions de l’été dernier, c’est 330 millions que Chelsea a claqués cet hiver. De manière générale, c’est plus de 610 millions d’Euros, qui ont été injectés sur le marché des transferts. Des millions financés pour recruter un parterre de joueurs comme Enzo Fernandez, Mykhailo Mudryk, Benoît Badiashile, Noni Madueke, Malo Gusto , David Datro Fofana, Joao Félix, qui n’ont toujours pas été capables d’enchainer, ne serait-ce que deux victoires de rang. Du gâchis pour des Bleus distancés en championnat et qui risquent de manquer l’Europe la saison prochaine, avec une pitoyable 11e place, à 17 points de 4e Newcastle.

Comment redresser la barre ?


Déjà avec l’investissement Chelsea dispose d’un effectif très riche à tous les postes, que beaucoup d’équipes peuvent l’envier. Surtout avec de très longs contrats. C’est déjà un bon début. Et étant donné que Frank Lampard n’est qu’un intérimaire au poste d’entraineur, il serait très judicieux de commencer par trouver un tacticien, capable de bien mener tout ce beau monde à bon port. Son premier chantier sera certainement de se débarrasser des trentenaires dont Tiago Silva, conscient de la fin de son aventure londonienne « peut-être que c’était mon dernier match de ligue des champions et c’est triste de finir comme ça ». La voie est donc libre, car un milliardaire capable d’insuffler autant d’argent, devrait pouvoir trouver une direction technique, capable de tenir la route et de refaire de ce Chelsea, une équipe prête à lutter pour le titre, ou tout simplement les places européennes.

Depuis départ de Graham Potter, Todd Boehly et ses émissaires toquent à toutes les portes pour dégoter une victime à installer à la tête des champions d’Europe 2021.  Récemment,  les noms de Julian Nagelsmann, Luis Henrique ou encore Ruben Amorin du Sporting Portugal ont circulé dans les rives du royaume. Mais peu importe, le board devra faire d’abord un choix sur la politique sportive à suivre, au risque de tomber dans la même spirale négative que le PSG, qui a raté le coche depuis le début.

Copier les modèles d’Arsenal ou du Milan AC , qui vient de qualifier en ½ finale de ligue des champions 16 ans après, serait même une voie à suivre. C’est vrai que c’est très long, mais c’est le prix à payer pour une gestion hasardeuse. Puisque les carottes sont déjà cuites, le boss de Chelsea doit accepter que son équipe fasse le dos rond, concocter une bon groupe, donner du temps à l’entraîneur et ne pas s’empresser de vouloir rivaliser avec Manchester City du jour au lendemain. Peut-être que dans ce conditions, Chelsea redeviendra une équipe de football et non plus, un groupe de joueurs disparates et méconnaissables.

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