COMMENT LA LIGUE A SABORDÉ LA SAISON

À première vue, tout le monde s’attarde sur l’imbroglio créé par la ligue de football professionnel en cette fin de saison. C’est certes le fait le plus marquant, mais pas le seul qu’on peut retenir après 26 journées. La violence a accentué sa domination dans les stades. Les buteurs sont de plus en plus nuls. Les pelouses sont toujours aussi dégradées et l’arbitrage n’a jamais été aussi contesté. À l’issue de cet exercice 2023/2024 chacun peut se régaler.

Les errements de la LSFP

Pas besoin d’épiloguer longtemps sur les manquements de la ligue de football professionnel et de la fédération. En tout début de saison, l’histoire de l’homologation des stades fut la première grosse bêtise qui a handicapé les académies Diambars et Génération Foot. Malgré le semblant de fermeté, la LSFP a finalement lâché du lest, grâce à une médiation de Serigne Mbacké Ndiaye. Pour les récents événements n’en parlons même pas. Des affaires non encore vidées qui laissent le championnat en suspens. En plus du Jaraaf, plus amateur que jamais.

Quand j’essaie d’expliquer la situation entre Casa Sports et Stade de Mbour pic.twitter.com/fFpbZGdRJn

— Khadim (@Ahmadoubamba36) June 8, 2024

Et pourtant, les premières sanctions pour « pratiques occultes » avaient donné un peu d’espoir, avant que le naturel (laxisme) ne revienne au galop. Rien de nouveau.

La violence reste imbattable 

C’est la mission impossible de la ligue. Lutter contre la violence est comme inatteignable pour les décideurs du foot sénégalais. Malgré les interdictions de déplacements, des supporters dans certains matchs, ces derniers ont trouvé les moyens de faire des bêtises. À l’intérieur comme en dehors des stades.

🚨Après le terrain c’est la guerre par presse interposée. Cette rivalité entre Pikine et Jaraaf n’augure rien de bon

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— ToutFoot (@tout_foot_) June 22, 2023

À Alassane Djigo un joueur a même été frappé. Réponse de la pierre reçue sur la tête par Gregory Sambou (Pikine) à Iba Mar Diop. Entre Jaraaf et TFC, des bus ont été caillassés et des supporters blessés. Toujours pas de solution. Des sanctions ont certes été prises mais rien. Le phénomène est toujours là et les parents ne pensent même pas amener leurs enfants au stade ( de la violence).

L’arbitrage toujours coupable

En fin de compte on finit par devenir ridicule, à force de parler d’arbitrage. Les mauvaises décisions des hommes en noir ont grandement contribué à l’issue de ce championnat. Ce que le Jaraaf peut bel et bien confirmer, même si Malick Daf, continue de « ne pas tirer sur l’arbitrage».

Arbitre en mission 😡😤😡🤐@LSFP_sn @Fsfofficielle #lsfp#fsf pic.twitter.com/1Bzx45BLXc

— C.N.SUPPORTERS du JARAAF (@CnsJaraaf) May 21, 2024

Tout le contraire de Cheikh Gueye, qui s’était emporté après une défaite face à Guédiawaye, avant de s’excuser. Durant toute la saison, ils ont faussé les résultats de plusieurs rencontres avec de très mauvaises décisions. C’est d’ailleurs à cause de la multiplication de ces erreurs que certains réclament les mêmes sanctions que pour les joueurs.

Des litiges non vidés, des stades pleins mais infectés. Cette saison ne sera certainement pas celle de référence, au moment de réfléchir sur le championnat.