By Finalement ce sera le trio Tanzanie-Kenya-Ouganda et non le Sénégal, qui abritera la coupe d’Afrique des nations 2027. Le Sénégal qui voulait surfer sur son statut de champion d’Afrique n’a finalement pas pesé sur la balance malgré la confiance des autorités sénégalaises. Une confiance, qui en réalité n’avait pas lieu d’être puisque les fédéraux n’ont fait aucun pas significatif, dans le but d’obtenir cette organisation. Le Sénégal est parti à la cérémonie donc avec une valise pleine de promesses, qui n’ont pas convaincu les décideurs africains.
Un projet mal ficelé
Le projet du Sénégal pour la CAN 2027 présenté par le porte parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana aux officiers de la CAF comportait :
• 7 stades 🏟️
• 20 terrains d’entraînement 🏋🏿♂️
• 450 complexes hôteliers dans 6 villes 🏨
[@billmahmuud] pic.twitter.com/T0VPji74rM
— 𝗝𝗼𝘂𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗦𝗲́𝗻𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗮𝗶𝘀 🇸🇳 (@JoueursSN) September 27, 2023
C’est l’ancien ministre des sports Yankhoba Diattara qui a fait l’annonce en décembre 2022, face aux députés lors du vote de son budget. Une annonce puis rien de plus. Le disciple de Idy a annoncé la construction d’un complexe à Saint-Louis, en plus de la réfection d’autres stades, avant de subir la loi de la politique, avec sa démission.
Kenya-Ouganda-Tanzanie, pour la Can 2027
Pendant des mois, les responsables du football sénégalais ont broyé du noir, se limitant à vendre les mérites du chef de l’Etat avec le stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio. Le seul véritable argument brandi partout et tout le temps. Même en interne, le travail de lobbying n’a pas bien été fait. Car au moment où le Maroc accueillait presque toute l’Afrique pour séduire, la FSF s’embourbe dans un wax waxeet avec le Rwanda, pour un match sans enjeu, de qualifications à la Can. En voilà une preuve de l’absence de vision des acteurs sénégalais, qui négligent les petits détails qui font la différence.
Déficit d’infrastructures avéré
Le trio de l’Afrique de l’Est, Kenya – Ouganda – Tanzanie, a été choisi par le Comité exécutif de la CAF pour accueillir l’édition 2027 de la CAN. pic.twitter.com/YYVtPWDoec
— 🇸🇳 Babacar Ndaw FAYE 🎖 (@BNFAYE) September 27, 2023
«Ce qui m’a surpris c’est de voir le Sénégal candidater pour la Can 2027». C’est l’ancien ministre des sports, Abdoulaye Makhtar Diop qui déplore la désinvolture avec laquelle les fédéraux sénégalais ont voulu se lancer dans une campagne où ils ne peuvent qu’être perdants.
Le stade de Diamniadio et celui de Thiès, à la limite sont les deux seuls fonctionnels actuellement chez nous. Les stades Demba Diop et de l’Amitié, en travaux ne donnent déjà aucune lisibilité sur les dates de fin des travaux. Même si 2027 est encore loin et que le temps pouvait jouer en faveur de la bande à Sadio Mané, il faut reconnaître que le dossier du Sénégal, loin d’être convaincant, comportait ensuite trop de limites.
Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio
La mission d’inspection de la confédération africaine de football en juin 2023 à Dakar a ouvert les yeux des fédéraux du continent, qui craignent certainement le syndrome guinéen. C’est pourquoi le Grand Serigne de Dakar demandera aux autorités sénégalaises « de se renforcer en infrastructures ».
Limites géographiques
🇰🇪 Kenya, 🇺🇬 Uganda, and 🇹🇿 Tanzania will host the 2027 Africa Cup of Nations.
Nigeria’s bid alongside Benin Republic loses out. We can now come back home and fixed our football structure.#TotalEnergiesAFCON pic.twitter.com/upoBrhKbiO
— De Settings Man (@NdianaNkop) September 27, 2023
La Can 2024 en Côte d’Ivoire est l’autre handicap du dossier Sénégal. Le pays de la Téranga n’avait donc aucune chance d’abriter la Can 2027. Ce qui serait très mal vu. D’autant plus que la dernière coupe d’Afrique en Afrique de l’Est remonte en 1976 avec l’Éthiopie. L’Afrique de l’Ouest et du Nord, se sont entretemps partagés trop de gâteaux. Voilà pourquoi, la Caf a déménagé un peu, pour servir les autres.
En plus de la démographie, avec une population de plus de 220 habitants, la montée en puissance du football de ces trois pays, a aussi joué une rôle primordial. Seule la Tanzanie qui pille le championnat sénégalais pouvait faire basculer la balance, du côté oriental. Toutes les conditions étaient réunies pour l’échec du Sénégal dans ce dossier.
La leçon est donc livrée, il faut juste l’intégrer pour l’avenir. L’organisation d’une coupe d’Afrique, surtout avec sa nouvelle formule demande une préparation méticuleuse, un dossier solide, en conformité avec le cahier des charges de la Caf. Le prochain teste aura lieu en 2029.
Comments