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SEYNI NDIR SECK, «RÉPANDRE LE FOOTBALL FÉMININ PARTOUT AU SÉNÉGAL»

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Qu’est-ce qui explique cette réussite du football féminin au Sénégal?

Elle est due au fait que  toutes nos sélections nationales se regroupent plus tôt. Auparavant, on n’avait pas cette possibilité, mais maintenant on arrive à faire deux voire trois mois de regroupement , avant chaque échéance. Même au-delà de cette préparation, les matchs amicaux permettent de bien se préparer. Déjà avant le tournoi UFOA/A U20, nous avons joué deux matchs face au Maroc. C’est la conjugaison de tous ces efforts de la fédération qui permet aux filles d’être au niveau.

Comment faire pour maintenir cette dynamique de victoire ?

Il n’y pas de secret, c’est la préparation. Je pense que tout est préparation et planification. Quand on atteint nos plannings de match, ça nous permet de faire de bonnes préparations par rapport à nos regroupement et de faire des matchs amicaux. Je pense que si garde la même démarche, on va continuer à gagner des matchs.

Sachant que le  football masculin est en avance. Que faire pour réduire ce écart abyssale ?

Tout d’abord, il faut instaurer le football féminin dès la petite catégorie. Aujourd’hui, il y’a plus de mille écoles de football chez les garçons et chez les filles non. On a des sélections U20, U17 et toutes ces joueuses évoluent dans le championnat national. Donc c’est du pêle-mêle. Il faut catégoriser le football féminin, afin d’avoir un championnat de petite catégorie. Ça ne permettrait pas de réduire, l’écart, mais déjà de mettre le football féminin dans une dynamique de développement.

 « Il faut catégoriser le football féminin, afin d’avoir un championnat de petite catégorie »

L'équipe après le succés

L’équipe U20 féminine après le succès

Les équipes se plaignent toujours des heures de matchs. Y’a-t-il des efforts pour les améliorer ?

Ce n’est pas évident de jouer des matchs le matin. Surtout pour des équipes qui quittent Ziguinchor pour venir jouer à Dakar à 8h, vice-versa. Mais à Dakar, on a 105 clubs et tous, doivent jouer le week-end. C’est extrêmement difficile pour faire la programmation. Donc, il n’y a que cet horaire qui est disponible et on le prend. A l’impossible nul n’est tenu. Mais on espère qu’avec plus d’infrastructures, la donne va changer.

Peu d’équipes de Ligue 1 détiennent une équipe féminine. N’est-il pas un frein à l’éclosion de ce football ?

A mon avis non. Au moment où je vous parle, il y a une quinzaine de demande d’équipes pour intégrer le championnat. Maintenant c’est sûr qu’avoir des équipes féminines dans les clubs de première et deuxième division, est un plus qui permettrait de donner beaucoup plus d’engouement. Mais avec le nouveau règlement de la confédération africain de football, tout club, qui veut participer aux compétitions continentales doit avoir une équipe féminine. Peut-être dans l’avenir, tous ces clubs auront des équipes féminines dans leurs installations.

Et maintenant quelles sont les perspectives du football féminin sénégalais ?

Il faut que le football féminin se joue partout au Sénégal. Car sur les 14 régions du pays, il n y ’a que 11 où les filles jouent. L’idée est de permettre aux trois régions telles que Matam, de Kédougou et de Kaffrine d’avoir des équipes, afin de vulgariser le football féminin sur l’ensemble du territoire national. Mais on doit aussi continuer le travail qu’on est en train de faire avec les sélections nationales. Prochainement nous avons des éliminatoires en U17, U20 et chez les Séniors. Donc nous devons tout faire pour nous qualifier à la prochaine CAN, parce que ça nous avait valu beaucoup de satisfactions, jusqu’aux barrages de la coupe du monde.

Que pensez-vous de la pépite du football sénégalais, Hapsatou Malado Diallo ?

Malado c’est une jeune talent qui est avec nous depuis plusieurs années. Depuis qu’elle a 14 ans. On ne la faisait même pas jouer parce qu’elle n’avait pas l’âge de jouer avec les U20, car on n’avait pas encore une sélection U17. Et maintenant, elle joue avec les U17, les U20 et même les Séniors. C’est une très bonne joueuse, mais il faut la laisser grandir. Elle vient juste de fêter ses 18 ans, donc elle progresse et il faut la laisser progresser tranquillement. Ne pas sauter d’étapes pour la griller.

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