C’était le début d’une soirée parfaite pour Mohamed Salah. Après une passe lumineuse sur la Madjer de Darwin Nuñez (4e) pour surprendre Thibaut Courtois, le Pharaon a profité d’une bourde du géant belge pour doubler la mise (14e) et permettre à son Liverpool de passer devant un Real moribond et fébrile défensivement. Sur son côté droit il se pavane comme il veut et combine avec Jordan Henderson qui se projette souvent dans le demi-espace pour créer la zizanie dans la défense espagnole, David Alaba ne sait plus où se positionner.
Un mal pour un bien fou !!!
Pendant 30 minutes, le côté droit de Liverpool a bien fonctionné jusqu’à ce qu’apparaisse le soldat de la maison blanche : Nacho Fernández. Et c’est le début des ennuis pour Mo Salah. Tout ce que Alaba était incapable de faire en début de match, Nacho le fait sans souci, c’est-à-dire empêcher l’Égyptien de se démarquer et de rester seul, pour être bien servi. Le défendeur espagnol bouche les trous, réduit les espaces de l’ancien pote de Sadio Mané. Une capacité qui manque cruellement à l’Autrichien qui n’a plus les repères d’un vrai latéral. Habitué à jouer en charnière Alaba se sent plus à l’aise aux côtés de son pote Militaõ. Sa belle patte gauche et sa lourde frappe sont les seules qualités que Nacho ne possède pas forcément, mais dans la générosité, les efforts, les replis et la discipline tactique, il bouffe l’ancien du Bayern matin, midi, soir. Et de toute façon avec l’apport offensif de Vinicius, un arrière gauche du Real n’a pas forcément besoin d’attaquer constamment.
Une entrée qui a permis au Real de rééquilibrer son équipe et de couper-court à toutes les velléités offensives des Reds, désormais incapables d’utiliser leur côté fort. « Nacho est entré et c’était incroyable, il a joué un très grand match. Je ne sais pas depuis combien d’années il est au Real Madrid, mais c’est quelque chose » a impuissamment témoigné Jürgen Klopp après l’humiliation reçue par son équipe.
Joueur d’un seul club !!!
Dans le football moderne, il est rare voire impossible de voir un joueur, surtout un très bon, rester dans son club formateur toute sa carrière. Ce n’est pas encore le cas pour le défenseur de 33 ans du Real, dont le contrat s’achève le 30 juin 2023, mais tout indique que Nacho va prolonger le plaisir de porter sa tunique blanche pendant encore quelques années.
Formé au club depuis son plus jeune âge, il a aussi connu la gloire avec les Merengue, avec qui il a déjà glané 5 ligues des champions, 5 coupes du monde des clubs, 4 titres de champions d’Espagne, 4 Supercoupes de l’UEFA, ainsi que d’autres trophées mineurs. Palmarès alléchant pour le soldat qui est toujours considéré comme un second couteau. Déjà après les départs de Ramos pour Paris et Varane vers United, le Real a misé sur le duo Militaõ-Alaba avant de s’attacher les services d’un Antonio Rüdiger, qui n’a visiblement rien de plus que Fernandez. Une recrue vue par l’entourage du joueur comme un coup sur la tête, un peu encombrant. Mais le principal concerné, lui se contente de s’exprimer sur le terrain, « je suis heureux de jouer, de continuer à marquer des points , je profite à fond du temps de jeu que j’ai, ça a été une année compliquée pour moi » a assuré Nacho après la remontada en quart de finale de la Copa Del Rey face à Villarreal. Un message très fort d’un Madrista qui ne demande qu’à être considéré et respecté comme un joueur capable de dépanner partout.
D’ailleurs Thibaut Courtois a des soucis à se faire car s’il répète la même bourde que celle face à Liverpool en huitièmes de finale aller de la C1, Nacho le soldat pourrait bien se positionner pour encore dépanner, cette fois-ci dans les cages.
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