Cette année est celle de toutes les innovations pour la ligue de football professionnel. Après la monétisation des matchs du championnat, une procédure d’accréditation vient s’ajouter à ses modifications apportées à la pratique du football chez nous. Une charte qui concerne les médias et les possibilités qui leur sont données de couvrir les matchs et d’utiliser les contenus du produit qui appartient exclusivement à la LSFP. Une mesure qui frappe de plein fouet les photographes indépendants, qui font partie des acteurs clés pour la promotion du football local. Ils ont désormais soumis à une procédure qui exige des conditions qui ne leur sont pas, tous données.
La charte de la colère
Dans cette charte destinée aux médias, il est indiqué toutes les procédures d’accréditation. Ce qui met des photographes dans une situation encore plus délicate. Pour être éligible désormais , il leur faut plusieurs documents à fournir, dont la demande à l’initiative de l’organe de presse employeur du requérant et la copie certifiée conforme de la carte nationale de presse.
Des papiers que ces derniers auront du mal à fournir à cause de leur statut. C’est pourquoi El Hadji Bitéye dénonce une mesure « qui ne prend pas en compte les photographes freelance ». Car pour le photographe sportif « la majorité qui exerce ce métier ne sont affiliés à aucun media ». Problème !
Avec cette mesure, la LSFP vise à exercer pleinement ses droits sur son produit qu’est le football local. Une uniformisation qui ne va qu’organiser la couverture médiatique du championnat. Mais qui peut malheureusement priver plusieurs passionnés et conséquemment d’amateurs, de ces moments sportifs à cause de leur non appartenance à un média.
Les coups de flashs
Sidy Talla 📸, créateur d’Eyelit Studio, est aujourd’hui l’un des photographes les plus sollicités dans le domaine du sport au Sénégal 🇸🇳. Le 6 septembre, lors du match Sénégal-Burkina Faso ⚽, nous avons eu l’occasion de le suivre sur le terrain. Entre deux prises, il nous a… pic.twitter.com/qbWX28mG2Q
— Taggat (@taggatsn) October 11, 2024
La publication de cette charte média a provoqué une vive réaction chez les photographes indépendants qui sillonnent les pelouses du pays, tous les week-ends à leurs frais. Sidy Talla, propriétaire de Eyelit Studio, l’un des plus connu s’insurge sur sa page Facebook contre une charte qui va « rajouter une couche supplémentaire à ces difficultés en limitant notre accès avec des critères d’accréditation discrimants ». Car pour lui, cette voie de la LSFP va « freiner la visibilité de notre ligue et de nos équipes ».
Un avis que partagent tous les autres qui sont sur la même longueur d’onde et qui n’auront plus la possibilité d’exercer pleinement leur passion. Néanmoins Sidy Talla et sa meute ne sont pas contre la révolution. Mais ils demandent juste une dérogation, pour une catégorie de photographes , qui veulent continuer à jouir de sa liberté. Son seul souhait est de procéder à « une révision avec des critères d’accréditation plus inclusives ».
Tous les acteurs du football local sont d’avis avec les innovations des décideurs du football sénégalais, qui ne cherchent que sa promotion. Mais il est toujours nécessaire de se concerter pour trouver le juste milieu, qui arrange toutes les parties. Mais en attendant les flashs vont s’entendre le temps de trouver un terrain d’entente et de prise d’images.
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