Au coup de sifflet final de ce Clasico (0-4), Edouardo Camavinga s’est complètement effondré sur la pelouse du Camp Nou. Il est content de la prestation de son équipe mais est surtout en train de subir, les contrecoups d’une débauche d’énergie extraordinaire, pendant 90 minutes. En l’absence de Ousmane Dembélé avec un Robert Lewandowski complètement éteint par Eder Militaõ, Raphinha était la seule véritable arme offensive du Barça, pour cette demi-finale retour de Copa Del Rey. Malheureusement pour les Catalans, il est tombé sur un Edouardo Camavinga, très avare en espace et qui ne lui a rien offert.
Des chiffres et des Lettres !!!
« Il s’adapte. Il a très bien joué son duel avec Raphinha. Comme les autres, il a fait un top match. Il est latéral dans des situations d’urgence. Mais oui, il est très bon ». Carlo Ancelotti a bien parlé d’adaptation, au sortir de ce succès face au rival éternel. Il en a aussi profité pour signaler le bien fou, que l’équipe gagne avec Camavinga comme latéral. A juste titre. 100% de passes réussies (33), c’est ce que l’ancien rennais a fait ce soir, témoignant son aisance technique et sa facilité à se sortir des situations difficiles. En aucun moment, il n’a senti la menace de son adversaire direct, souvent occupé à courir dans le vide et à fuir les duels avec le Français. Les duels parlons-en. Cama a gagné 10 des 14 qu’il a eu à disputer (71%) avec un 100 % de tacles réussis, comme le ferait un latéral de métier, en très grande forme. Ses 9 ballons récupérés montrent à suffisance sa victoire psychologique sur son adversaire, finalement remplacé (65e ).
En l’absence de Ferland Mendy, toujours pas épargné par les pépins physique, le coach italien aurait pu se rabattre sur le soldat Nacho, pour dépanner à gauche, ou décaler David Alaba et reformer sa charnière Militaõ-Rüdiger, mais rien. Désormais, il n’a d’yeux que pour le gamin de 20 ans qui fait ses preuves partout et tout le temps.
Partout et tout le temps !!!
Lors de la dernière publication de liste de Didier Deschamps pour les première et deuxième journée de qualification à l’Euro, le nom de Camavinga avait été coché auprès de Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté. Chez les défenseurs donc. Mais finalement il a été placé en sentinelle pour affronter et battre l’Irlande (0-1), avec une prestation XXL. Ce qui relance le débat et la concurrence entre lui et son pote du Real, Aurélien Tchouméni. Et pourtant les pensionnaires de Santiago Bernabéu imaginaient plutôt Aurélien Tchouméni, recruté pour 100 millions d’euros, être la nouvelle tête d’affiche du club dans l’entrejeu. Le Français a bluffé à son arrivée, faisant même oublier Casemiro. Pendant un temps. Mais la donne a changé depuis le Mondial. L’ancien joueur de Monaco, qui a notamment été blessé, est moins performant et surtout moins indispensable dans le dispositif madrilène. Tout le contraire de son jeune frère, qui ne cesse d’impressionner et à son poste et dans les autres.
Difficile de dire le contraire. Une bonne nouvelle pour le Real Madrid, qui doit faire sans Ferland Mendy blessé, mais aussi pour Didier Deschamps, qui n’a pas hésité à l’utiliser à ce poste. Un vrai couteau suisse qui met tout le monde d’accord.
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