By A chaque fois qu’on s’approche d’une telle affiche, les craintes surgissent de partout. Un Pikine-Jaraaf n’est jamais un match comme les autres. La rivalité est présente et la tension vive, avant pendant et même après le match. Ce sera encore le cas cette 22e journée de ligue 1, qui reprend du service après deux semaines de pause, dues aux violentes manifestations au pays. Mais si les Médinois ont plus marqué l’histoire du football sénégalais, les locataires de Alassane Djigo ont réussi à se hisser à leur niveau. Ce qui fait naitre une opposition très alléchante chaque saison.
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Public du Jaraaf à Ibrahima Boye
Pourquoi cette rencontre risque d’être électrique ? c’est juste parce que les supporters de l’AS Pikine n’ont pas encore digéré, le traitement qu’ils avaient subi à l’aller à Iba Mar Diop, face à leurs potes de la Médina. D’ailleurs, ils ont « boycotté » le point d’avant-match, de ce vendredi organisé par la Ligue Pro. N’empêche qu’Amsata Fall dira que « les 2/3 des recommandations vont directement à l’équipe qui reçoit ». Une façon d’alerter donc sur de possibles affrontements entre supporters.
Le public de l’AS Pikine, face à Guédiawaye
Mais ce sont presque des scènes inévitables à chaque fois que les deux équipes se croisent. C’était déjà le cas, le 18 décembre 2021, lors de la 4e journée à Iba Mar Diop. Une bagarre générale avait éclaté, précédée de scènes de jets de projectiles entre fans. Youssouf Dabo alors entraîneur du Jaraaf avait déploré la situation estimant qu’ «un vrai supporter ne vient pas au stade pour se battre». Malheureusement ces drames planent toujours au-dessus des têtes des responsables du football sénégalais, notamment Amsata Fall, directeur exécutif qui anticipe .«Nous avons fait un courrier à la direction de la sécurité publique, pour renforcer la sécurité ». On aura le temps d’évaluer après le match.
Des ambitions sportives avant tout
L’ASC Jaraaf fait partie des rares équipes qui « jouent le titre » chaque année. Nen déplaisent aux supporters de Guédiawaye FC. Mais à côté, l’AS Pikine fait aussi office de sérieux outsider pour bousculer la hiérarchie. Arrivés en ligue 1 en 2010, les vert et rouge ont remporté leur premier trophée majeur en 2014, après une saison parfaite. Depuis lors, ils peinent à rééditer la performance, mais sont toujours là.
Violence au stade Iba Mar Diop entre les supporters du Jaraaf et ceux des visiteurs de l’AS Pikine. C’est la nième bagarre qui éclate lors d’un match de Jaraaf à Iba Mar Diop.
C’est ainsi qu’on compte développer notre championnat local? #kebetu pic.twitter.com/xZrXNjdjup
— L’éternel Patriote 🇸🇳❤️🇫🇷 (@yannick_diatta) December 11, 2022
A la Médina, par conte les supporters sont très exigeants et ne pardonnent ni une saison banche, ni un jeu brouillon. Et ce, en dépit de leur vilaine pelouse. Youssouf Dabo peut en dire quelque chose. Néanmoins depuis 2015, les Médinois ont toujours figuré dans le top 5 du championnat avec un titre en 2018. Une régularité qui témoigne de l’expérience et de la grandeur d’un club « immortel ». Mais au-delà des trophées des uns et des autres qui sont moins comparables, le Pikine-Jaraaf est une affiche très équilibrée. Sur les 18 confrontations entre les deux, le Jaraaf de Dakar en a remporté 7 et 6 pour l’AS Pikine, avec 5 matchs nuls.
L’occasion donc pour l’AS Pikine de revenir à hauteur de son hôte et en même temps se replacer dans un championnat qu’il ne peut plus remporter. Et s’il vous plaît sans violence !
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