ACTUALITEFOOT LOCAL

CHEZ LA LIGUE DE LA BASTONNADE

0

Encore un épisode malheureux sur les pelouses du Sénégal. Encore une fois un match qui n’est pas arrivé à son terme. Les supporters du Ndiambour n’ont pas supporté être renversés par le stade de Mbour, en demi-finale de coupe de la Ligue (1-2). Ils accusent des décisions arbitrales, comme toujours, pour justifier leur amertume. Un acte inadmissible, qui qui vient jeter du discrédit sur un football, qui tente de décoller, malgré ses difficultés.

Jamais deux sans trois 

Bus du stade de Mbour saccagé

Bus du stade de Mbour saccagé

Malheureusement ce n’est pas la première fois qu’un telle indiscipline se produit dans les stades du pays et ce ne sera certainement pas la dernière. Lors de la 21 ème journée, le Jaraaf avait obtenu la victoire face à la Linguère de Saint Louis, parce que les Nordistes avaient refusé de reprendre le jeu, après des échauffourées. La violence prend de plus en plus d’ampleur d’autant plus que cet épisode rappelle de souvenirs douloureux aux fans des Stadistes, qui ont communiqué sur Facebook, parlant d’un « lourd tribut » rappelant les tragiques évènements du 15 juillet 2017 au stade Demba Diop , face à l’US Ouakam, qui avait fait 8 morts. Et ces évènements malheureux qui ont installé la psychose dans la tête des Sénégalais.

Si le Guédiawaye FC a été obligé de jouer son match face au Casa Sport, lors de la 21e journée à huis clos, c’est aussi parce que ses supporters ont agressé un homme en noir. Ce qui était à l’origine du boycott du match face à Dakar Sacré-Cœur, par les hommes au sifflet. Les joueurs de Pikine ont aussi agressé Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye, qui officiait le match face au Teungueth FC, après un penalty sifflé dans les dernières minutes du match.

Communiqué du Ndiambour

Communiqué du Ndiambour, après la violence

Pour dire que cette violence n’a jamais véritablement quitté le football local malgré les campagnes de sensibilisation, comme le dit souvent Saïkou Seydi journaliste à Emedia, « le football est devenu aussi violent que la lutte». Dans les gradins seulement, oui.

Qu’en est-il du pouvoir de la ligue ?

La commission de discipline de la ligue de football professionnel, malgré ses efforts est impuissante face à cette situation. Guédiawaye FC a été sanctionné d’un huis clos et d’une amende, mais ça ne règle pas définitivement le problème.

Elle est là, mais elle est comme absente puisqu’elle n’a pas les moyens d’assurer la sécurité des acteurs et ne veut pas non plus prendre des sanctions, qui affaibliraient des équipes, déjà sous perfusion financière. Ce qui suspend le déroulement du championnat dans une tergiversation continue. Toujours pas de décision sur le match interrompu entre GFC et le Casa, lors de la 21e journée.

Toujours pas de sanction contre l’AS Pikine dont les joueurs ont agressé un arbitre à Ngalandou Diouf. Et si en plus, un entraîneur comme Cheikh Guèye (TFC) se permet de tacler un joueur du Casa Sport en plein match, ce n’est pas encore le début de la fin des affrontements dans les stades. Autant de dossiers sur la table de la ligue, qui doit également gérer une fin de saison très chaude, avec des affiches aussi capitales les unes des autres.

Communiqué stade de Mbour

Communiqué stade de Mbour

En tout cas si l’enjeu et le beau jeu sont souvent aux abonnés absents sur les terrains du pays, la violence elle, a réussi à marquer de son empreinte le football local sénégalais.

MANÉ, «SANS PIONS» AVEC LE BAYERN

Previous article

LES REINES DU SUCCÈS

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *