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LE SÉNÉGAL, UN MAL BINATIONAL

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Le 23 juin dernier au Deutche Bank Park de Frankfurt, on joue seulement la 28e minute entre l’Allemagne et la Suisse. Remo Freuler déborde sur l’aile droite de la défense allemande et sert Dan Ndoye qui devance Jonathan Tah et marque son tout premier but en Euro pour la Nati. C’est à ce moment précis que beaucoup de Sénégalais, qui découvrent le talent et les origines sénégalaises de Dan Ndoye ont commencé à nourrir des regrets. Pourquoi il n’a pas joué pour le Sénégal ? Comment les dirigeants sénégalais se sont débrouillés pour encore passer à côté d’un profil de joueur qui pourrait largement apporter dans l’équipe actuellement ? Malheureusement, il n’y aura jamais de réponses satisfaisantes à ces questions aussi importantes. Même si des explications sont possibles.

Un sélectionneur suffisant ? 

L’histoire de Dan Ndoye n’est qu’une partie des ratages des responsables du football sénégalais. On ne les voit jamais se battre ou montrer publiquement leur intérêt pour un joueur. Aussi talentueux soit-il. Déjà le vendredi 17 mars 2023,  Aliou Cissé a été interpellé sur le cas Malick Thiaw et voici sa réponse : « Nous sommes véritablement en train d’y travailler mais je vous mentirais si je vous dis que j’ai eu des contacts directs avec lui ». Aucun contact. Aucune démarche pour attirer un jeune défenseur avec son mètre 94 et ses 22 piges. Ce, au moment où Kalidou Koulibaly se dirige vers la retraite, Moussa Niakhaté peine à s’imposer et Abdoul Diallo est trop occupe avec ses livres.

Cette déclaration qui ne concerne pas que le défenseur du Milan est un mal qui persiste à la tête du football sénégalais, même avant l’ère Cissé. L’histoire de Bacary Sagna est l’exemple le plus patent. Ce qui confirme tout simplement l’absence de vison sur le long terme des fédéraux sénégalais.

Une direction technique absente 

C’est là où devrait en principe intervenir la direction technique nationale. Cette structure qui doit aider à la détection de pépites, mais qui est trop occupée dans ses bureaux. On dirait même qu’on est trop beau pour se salir les mains pour un talent, comme le ferait une grande nation comme l’Espagne, l’Allemagne ou la France. Le pire est qu’on a l’impression que le sélectionneur et son DTN ne travaillent pas ensemble sur ces dossiers. Aliou Cissé se contente de ses tâtonnements tactiques et Mayacine Mar, on ne le voit jamais assister à un match pour détecter un talent.


« S’il décide de choisir la Guinée, il est impossible de le retenir ». La réponse de Cissé sur Alioune Badara Baldé qui a choisi la Guinée montre qu’aucun travail sérieux n’est fait dans ce domaine. Et que nos dirigeants pensent la sélection sénégalaise trop belle, pour « se rabaisser » et se battre, sans gants, ni prothèse-dent pour attirer un joueur. Malheureusement si on réfléchit ainsi, c’est qu’au pays de la Téranga, on n’a absolument rien compris au football actuel.

25.03.2022; Lausanne; Fussball Nationalmannschaft U21 EM Qualifikation – Schweiz – Wales;
Dan Ndoye (SUI) jubelt nach seinem Tor zum 2:0
(Pascal Muller/freshfocus)

Dans Ndoye est déjà perdu, mais Alassane Diao, Cher Ndour, Yehvann Diouf, Ibrahima Mbaye sont encore des pistes à exploiter pour le futur de la tanière. Un dernier test de la DTN, qui a largement la possibilité de se rattraper. On attend nos pépites!

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