Pikine et Guédiawaye sont inséparables à tout point de vue. En dehors de la simple proximité géographique, GFC et AS Pikine ont beaucoup plus de points communs que d’antagonismes. Encore plus cette saison. Un stade au cœur de la ville, un public exigeant, un palmarès très peu garni, des présidents politiquement engagés, des objectifs très flous chaque année pour ne citer que ceux-là. Et comme si ça ne suffisait pas, Crabes et Sandicalistes ont décidé de faire, à peu près le même début de saison, avec des résultats en dents de scies. Ce qui les place dans la deuxième moitié de tableau. Donc loin de leurs objectifs initiaux.
Une victoire, rien de plus !
C’est seulement en deux journées que Joseph Wagane Senghor a été défenestré de Pikine, qui s’impatiente après un mercato très ambitieux. Ce qui n’a en réalité, pas changé grand-chose dans le début de saison, trop mou des Sandicalistes. Lamine Diagne, le pompier de service, a tout de même obtenu une première victoire face à Oslo FA, lors de la 4e journée à domicile (1-0). Mais depuis lors, le semblant de joie s’est dissipé. Le bilan c’est deux matchs nuls de suite, des performances moyennes, un jeu illisible et des questions toujours sans réponses.
Après un nul d’entrée face à Ouakam (1-1), Guédiawaye est allé gagner à Sonacos (0-1) et c’est tout. Les défaites et matchs nuls s’enchaînent chez les Crabes de Ansou Diadhiou, qui ont tout de même trouvé suffisamment de forces pour arracher un nul à Linguère (2-2). La mayonnaise tarde à prendre, surtout après les départs de plusieurs cadres. Une situation qui mérite réflexion et mutation pour les deux frères ennemis, qui ont décidé de tout faire ensemble.
Classement du déshonneur !
Pour retrouver les deux voisins il ne faut surtout pas regarder le haut du tableau, parce qu’ils n’y sont pas. Cette année Guédiawaye Football Club a moins clamé son ambition de « jouer le titre », vue les échecs répétés les saisons précédentes. Malgré tout, sa 12e place actuelle n’est pas la sienne. Car, GFC doit jouer les premiers rôles, même s’il n’a jamais remporté le championnat. La pauvreté offensive (5 buts marqués), associée à la porosité défensive ( 7 buts encaissés) peuvent l’expliquer. Mais ne l’excusent pas pour autant.
Pikine est aussi dans les mêmes standards que son voisin. 10e au classement, c’est décevant de dire que Pauleta, Mangoné Ndiaye et Papis n’ont scoré que trois fois en 6 matchs, pendant que, derrière la solidité n’est pas au rendez-vous. Avec 5 buts encaissés, la différence de buts qui est la même pour GFC (-2) est une anomalie à déjà corriger. Justement l’occasion de se redresser se présente avec une 7e journée qui verra Pikine défier le leader, Gorée et Guédiawaye recevoir AJEL.
Pikine et Guédiawaye ont plus de points communs que d’antagonismes. Les deux ont décidé de lier leur destin pour le moment. Peut-être que le derby de la 11e journée va définitivement acter la rupture.
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