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Navétanes, la vraie réforme attendra !

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La montagne a finalement accouché d’une souris. Les réformes tant attendues des Navétanes n’auront finalement pas lieu. Ou en tout cas, pas de sitôt. Car de la rencontre entre le ministère des sports et les dirigeants du mouvement, n’a débouché rien de concret. Les treize (13) recommandations qui ont été faites à l’issue de l’atelier de concertations nationales, ne vont pas dans le sens d’une véritable refonte. Surtout pour un mouvement miné par la violence et une gestion loin d’être transparente des fonds qui en découlent.

Questions centrales omises


D’abord le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, puis son ministre de l’intérieur Jean Baptiste Tine, ont, tous montré une réelle volonté d’apporter des réformes, à la suite des débordements qui ont émaillé les compétitions. La mort d’un jeune à Yeumbeul l’année dernière est la goutte d’eau qui fait déborder le vase . Mais leur souhait n’est pas exhaussé à cause de l’absence d’une réelle volonté. Les questions centrales sont totalement omises des recommandations. Car, il fallait d’abord encadrer le calendrier des compétitions et les circonscrire dans la période des grandes vacances. Ce qui n’est pas fait.

Lutter contre la violence est la principale préoccupation des populations, qui subissent les conséquences des Navétanes. Même si le 3e point parle de « renforcer la collaboration entre les forces de sécurité et les acteurs du Mouvement Navétanes » aucune mesure concrète n’est annoncée en amont pour anéantir le fléau. Une démarche trop basique et superficielle, car cette collaboration a toujours officiellement existé, mais sans effet.

Une seule lueur d’espoir 

Pourtant tout n’est pas à jeter dans la poubelle, dans les textes en tout cas. C’est seulement que les véritables questions ne sont pas encore prises en compte par les décideurs. Et même ces mesures ne sont malheureusement pas susceptibles d’être appliquées. Il s’agit de l’obligation de la pratique pluridisciplinaire et la prise en charge de la petite catégorie, la promotion du sport féminin et le handisport. Pour dire que ce serait l’idéal de voir les filles prendre part à ses activités de vacances, mais l’environnement même des Navétanes ne le favorise malheureusement pas, ses finances non plus.


En dehors des filles, l’intégration des autres disciplines telles le basket-ball, le handball ne semble pas pour le moment garantie. Le théâtre reste illusoire. Mais peut-être que la « mise en place un programme d’éducation à la citoyenneté et à l’engagement communautaire », qui consiste à redonner aux Navétanes leur rôle d’antan sera réussi.

Gestion toujours opaque

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Dans sa chronique intitulée « l’annonce qui fait perdre le sommeil à l’ONCAV », parue le 3 février dernier, le journaliste du quotidien, Le Soleil, Ibrahima Thiam dénonçait cette gestion opaque. Ce qui lui avait valu une citation directe de la part de Amadou Kane, président de l’ONCAV. « Le subterfuge est du même artifice que celui de ces chefs d’Etat africains qui, à l’approche de la fin de leur mandat, s’arrangent pour retoucher les textes et demeurer encore au pouvoir » avait-il décrit le modus operandi, des dirigeants. La limitation d’âge et de mandats, qui est le combat d’une nouvelle génération d’acteurs, n’a fait l’objet d’aucun réflexion. Réformes ? n’en parlons même pas. La raison est simple et encore bien peinte par le confrère, selon qui « il y a à boire et à manger dans le Navétanes. »


Les espoirs se sont rapidement dissipés, après la publication de ces recommandations, qui n’ont rien de révolutionnaires. Un huis clos, treize (13) recommandations et mille doutes sur l’applicabilité et la réelle volonté, des décideurs de changer.

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