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PIKINE-JARAAF, LA PROLONGATION DE LA VIOLENCE

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Comme on le craignait avant cette 22e journée de Ligue1. Le stade Alassane Djigo de Pikine a encore une fois été le théâtre de scènes de violence, entre supporters et forces de défense et de sécurité. La rivalité entre Pikine et Jaraaf risque de plonger le football sénégalais dans le chaos définitivement, si l’on y prend garde. Le refus du comité de supporters de Pikine de prendre part à la rencontre de veille de match organisée, par la ligue avait pourtant donné les prémices des affrontements, qui s’annonçaient. Malgré le renforcement du dispositif sécuritaire, comme soutenu par Amsata Fall, l’inévitable s’est de nouveau produit après la victoire du Jaraaf chez l’ennemi (0-1).

Un but pyromane

Modu Manneh après son but

Modu Manneh après son but, provocant la violence

Déjà sur la pelouse la tension était très tendue, occasionnant un accrochage de maillots entre Mamadou Seck et Bakary Diedhiou, obligés de changer de maillots. Même si l’arbitre, Roufaye Seck a quand même réussi à gérer son match, maîtrisant tous les foyers de tensions, évitant au maximum de distribuer les biscottes, les fans ne prouvaient pas rester sans rien faire. Déjà le but matinal de Modu Manneh (2’) avait réveillé la haine des supporters, qui voulaient en découdre coûte que coûte. C’est ainsi que des prières venant de l’extérieur du stade ont commencé à apeurer le public et la presse.

Les chants teintés d’insultes, venant des deux camps ont davantage mis de l’huile sur le feu. Raison pour laquelle coach Abdoulaye Guéye et ses hommes, pour éviter de se faire lyncher ont été obligés de rester sur la pelouse pendant la pause. Même si le coach du Jaraaf dira que « donner des consignes à l’air libre ça fait rien», c’est très anormal dans un championnat qui se respecte. Même les dirigeants de l’AS Pikine devraient refuser cette situation, pour préserver ne serait-ce que  leur image. Après le match, les joueurs du Jaraaf étaient enfermés dans le stade jusqu’à 23h, attendant que les affrontements se calme, dehors.

On joue les prolongations 

Communiqué des supporters de Pikine

Communiqué des supporters de Pikine refusant la violence

Les sorties de Cheikh Sidy Bâ et de beaucoup d’autres amateurs qui étaient au stade, n’ont fait que raviver la flamme à Pikine. Le directeur sportif du Jaraaf expliquait  que leur bus avait été « saccagé à l’entrée u stade, avec un vitre cassé». Ce qui n’a pas plu du tout au comité de supporters des locataires de Sandika, qui d’un communiqué apportent leur version des faits.

Néanmoins ils n’ont pas nié les incidents regrettables, mais estiment juste qu’ils auraient pu être évités « si par le passé des mesures idoines avaient été prises notamment lors de nos déplacements au Stade Iba Mar DIOP (contre GOREE et JARAAF) où ses membres ont vécu des agressions». Une manière sordide de «légitimer» une violence qui n’a pas sa place dans un stade de football. Une communication des deux camps, qui mérite des retouches, pour enfin apaiser les tensions dans des situations pareilles. C’est ce qu’a tenté de faire le natif de Pikine, évoluant au Jaraaf, Khalil Guèye, qui demande « plus de retenu et de maturité ».

Énième scène de violences dans les stades du Sénégal et toujours pas de sanctions adéquates. Le huitième de finale de la coupe du Sénégal entre les deux équipes, devant se jouer au même stade, est pour le moment compromis.

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1 Comment

  1. […] même plus partager le même stade pour savourer un match de football. C’est d’ailleurs cette animosité doublée d’une violence sans raison, qui pousse les autorités à procéder à des interdictions […]

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