Une défaite (1-0) et un match nul (1-1) en deux matchs. C’est l’actuel bilan des Lions U20 à la coupe du monde argentine. Tout se passe comme prévu finalement: l’équipe n’est plus la même sans son maître à jouer. Lamine Camara bien évidemment. Ceux qui disaient que « les absents ont toujours tort» ont tort sur toute la ligne, dans ce cas de figure. Cette équipe manque cruellement de créativités et pire, encore la liaison entre le milieu de terrain et l’attaque est inexistante. Le peu d’occasions des hommes de Malick Daf viennent des côtés (31 centres contre 9 côté israélien). Ce qui témoigne suffisamment de l’incapacité des mecs du milieu à bien servir Samba Diallo, Souleymane Faye, Ibrahima Seck ou encore Mame Mor Faye.
Sans Lamine Camara, sans automatismes
Avec Lamine Camara, et Mamadou Lamine Camara au milieu, Pape Demba Diop avait plus de liberté pour se projeter. Il a même osé terminer meilleur buteur de la CAN avec 5 réalisations. « On est là pour représenter notre très cher pays, et ceux qui sont présents sont prêts à défendre les couleurs. Ils ont cette chance, à eux de la saisir », Malick Daf ne le dit pas certes, mais il est en train de subir de plein fouet l’absence de son meilleur joueur retenu par son club.
Avec son absence l’équipe peine à poser son jeu et son aisance technique manque énormément. A titre d’exemple face à la Gambie en finale de la Can l’équipe avait réussi 60 % de ses passes pour deux (2) buts. Lors du match face à Israël, les champions d’Afrique en ont réussi 76 % pour un seul but. Venu d’un centre d’ailleurs. Le génie du Messin est la seule véritable chose qui manque à cette équipe, qui a décidé de miser sur le jeu long pour gagner. Ce qu’elle peine à faire.
Des solutions à explorer
Néanmoins et heureusement que Malick Daf ne manque pas de solutions dans son équipe. Après la défaite d’entrée face au Japon, le sélectionneur U20 avait décidé de miser sur un Samba Diallo au cœur du jeu et un Ibrahima Seck, à sa place habituelle à gauche. Malheureusement son pari n’a pas été très concluant, puisque rien ou presque n’est sorti de cette alternative.
Il aura également la possibilité de compter sur Mamadou Gningue et Mamadou Guéye pour trouver un créateur. Peut-être pas aussi fort que Lamine Camara, mais capables de bien servir les attaquants qui ne demandent que ça. Malick Daf en est conscient. Après le match nul, il a parlé d’un «changement avec Mamadou Gningue, qui a apporté de la percussion et de la fraîcheur». Une solution qu’il a l’occasion d’expérimenter en début de match face à la Colombie pour très tôt emballer le match pour espérer le gagner . Une finale qu’il faut remporter à tout prix. Même si sans Lamine Camara, le défi semble trop immense.
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