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MONDIAL U20, LE SÉNÉGAL AMPUTÉ ET APRÈS ?

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On le craignit c’est maintenant devenu une vraie possibilité. L’équipe du Sénégal des moins de 20 ans s’apprête à disputer une coupe du monde sans ses meilleurs joueurs. Après un CHAN, une CAN et une intégration express au FC Metz, Lamine Camara dont le club lutte pour la montée pourrait se résoudre à y renoncer. De même que Pape Amadou Diallo et Malick Mbaye, qui évoluent dans la réserve messine.  « Ils ont besoin de temps pour s’adapter au football français, à leur club, à l’entraînement, à une nouvelle mentalité. Il faut qu’ils soient présents », c’est le directeur sportif du club qui avait pourtant lâché la bombe, lors de la présentation du joueur. Mais c’est seulement, à quelques jours du coup d’envoi du tournoi (20 mai au 11 juin) que les paroles de Pierre Dréossi font échos au pays de la Téranga. Et maintenant tout le monde commence à douter des capacités du Sénégal à imiter la génération de Ibou Sy et consorts, qui avait atteint la demi-finale pour une première participation en 2017.

Et la FIFA dans tout ça ?

Plateau FIFA

Plateau FIFA

Une compétition majeure en pleine saison, à part la CAF, la FIFA est la seule institution au monde capable d’une telle prouesse. Ce qui donne aux clubs la possibilité de retenir leurs joueurs sans contraintes, puisque rien ne les oblige à les libérer. Surtout s’ils sont dans des situations difficiles. Le FC Metz qui vise la montée par exemple. Cependant la seule issue serait de « négocier avec les clubs pour libérer les joueurs » comme le propose le journaliste Ben Abbas Faye. Au cas contraire, il serait impossible de compter sur les meilleurs éléments de Malick Daf. D’autant plus qu’au vue de la loi, « les clubs ne sont soumis à aucune obligation dans ce cas et on ne peut pas  les obliger à s’aligner » argumente le spécialiste en droit du sport. Me Moustapha Kamara relève, en plus que les « clubs ne peuvent pas continuer à payer les salaires des joueurs, pendant qu’ils évoluent tout le temps en sélection». 

Une vielle guéguerre entre clubs et sélections que l’arbitre principal, la FIFA a du mal à gérer, puisqu’elle passe le plus gros de son temps à créer des compétitions pour se remplir les caisses. Mais l’importance de cette coupe du monde U20, mérite une sérieuse réflexion. D’abord de la part des dirigeants sénégalais, pour régler ce cas précis et ensuite, des plus hautes autorités, afin de trouver le juste milieu et mettre fin à cette guéguerre dont personne ne bénéficie.

Un vivier important à exploiter

Malick Mbaye et Pape Amadou Diallo

Malick Mbaye et Pape Amadou Diallo

Toutefois il n’y a pas à s’alarmer pour autant, sur l’absence de Lamine Camara. Le Sénégal dispose d’un vivier important pour pallier les absences de Lamine Camara, Pape Amadou Diallo et Malick Mbaye. Pas besoin d’aller loin pour étayer cette thèse. C’est depuis le départ de ses cadres que Génération Foot a réussi à imposer un tempo infernal en championnat jusqu’à s’installer à la tête du classement. Interrogé sur ces cas de départs, Balla Djiba confiait que sa direction « travaillait toujours, en préparant la relève». Ce qui lui permet désormais de puiser dans ses réserves, pour rester performant. Idrissa Guéye, Momar Seydi, Pape Moussa Fall et surtout Jean Louis Barthélémy Diouf, remplacent suffisamment bien les départs.

L'équipe locale avec son sacre

L’équipe locale avec son sacre

GF n’est pas la sélection. Mais les centres de formation constituent le grenier des équipes nationales, n’en déplaisent aux clubs traditionnels. Cependant la même théorie du «grand remplacement», pourrait aussi fonctionner en sélection. Car même dans le groupe de la CAN, figurent de remplaçants qui pourront prendre la relève et donner satisfaction. Mamadou Gning, Abdou Salam Ndoye (Espoirs de Guédiawaye), Mouhamed Gueye, Ibrahima Cissokho (US Gorée) et Mame Mor Faye (Darou Salam) ont donc l’occasion de se montrer, chez le champion du monde, Argentine.

Quoi qu’il en soit Malick Daf, lui est contant et sait très bien où il met les pieds. Le sélectionneur ne veut pas changer de méthode et va compter sur « l’expertise locale, et poursuivre le travail » pour conquérir le monde.

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