«Une bonne équipe c’est d’abord une bonne colonne vertébrale ». Voilà l’une des rares certitudes dans le football. C’est certainement sur cette idée que s’est basée Serigne Saliou Dia, pour composer son groupe. Avec 15 buts marqués pour seulement 2 encaissés, les jeunes champions d’Afrique ont excellé dans tous les domaines. Une solide défense articulée autour d’un Serigne Diouf, pas toujours rassurant, mais qui sort les arrêts nécessaires. Devant lui, Serigne Fallou Diouf a tout nettoyé durant le tournoi. Au milieu Abdou Aziz Fall a régné en maître et en attaque Amara Diouf a presque explosé tous les défenseurs qui l’ont côtoyés durant ce tournoi.
Serigne Diouf, le dernier rempart
2 buts encaissés en 6 matchs. C’est la copie rendue par le portier des Lionceaux, désigné meilleur portier de la Can. Même si ses sorties n’ont pas été très rassurantes, il a quand-même réussi l’essentiel. A titre d’exemple son pénalty arrêté lors du premier match face au Congo (1-0). Sur sa ligne Serigne a été un leader, pour toute sa défense et sa communication a permis de créer une symbiose. Ses anticipations et son jeu de pied ont aussi aidé.
Serigne Fallou Diouf, l’infranchissable
Car si le Sénégal n’a concédé que 2 buts c’est aussi grâce à une très solide charnière, composée par Serigne Fallou Diouf et Mamadou Diallo. Le premier cité, avec son sérieux et sa concentration permanente a tout nettoyé devant sa porte. Son gabarit et son combativité ont permis aux champions d’Afrique de surtout résister face aux assauts de la très bonne équipe Burkinabé. Solide, très rigoureux et intelligent dans ses interventions, le sociétaire de Be Sport Academy, dans son calme habituel a sauvé ses ouilles à maintes reprises. Notamment avec le but victorieux face au Congo, lors du premier match (1-0). Premier tireur, lors de la séance de tirs au but face au Burkina, pour rassurer ses potes, il a également pris ses responsabilités pour égaliser en finale. Un leader tout simplement et un capitaine sans brassard.
Abdoul Aziz Fall, le poumon
C’est le détonateur de l’équipe. Abdou Aziz Fall n’a jamais rechigné devant la tâche. Son abattage et son volume de jeu ont énormément aidé l’équipe, surtout dans les moments compliqués. C’est d’ailleurs le seul joueur qui a réussi à chiper un trophée d’homme du match à Amara Diouf. Ce qui témoigne de son importance dans le dispositif tactique de Serigne Saliou Dia. Buteur face au Burkina, il s’est aussi énormément projeté en attaque pour appuyer ses camarades de devant, jusqu’à pousser le capitaine sud-africain Benjamin John Peter Wallis à marquer contre son camp en quarts de finale. Technique avec une vision de jeu hors pair. «Une exception» comme le définit son encadreur à Keur Madior, Bouna Ndiaye. Un poumon qui a aussi servi lors de la finale remportée face au Maroc (2-1).
Amara Diouf, le canonnier
5 buts et 2 passes décisives en 6 matchs de compétition. Amara Diouf, naturellement meilleur artificier du tournoi a pesé de tout son poids. Même s’il a raté un penalty en demi-finale et s’est endormi en finale, le fils de Ady Diouf a guidé à lui seul l’équipe jusqu’à la victoire finale. Laisser le penalty égalisateur face au Maroc, en finale est sans doute l’une des plus sages décisions qu’il a prises dans ce tournoi. Le pensionnaire de Génération Foot, qui a longtemps souffert d’une polémique sur sa précocité s’est définitivement révélé au grand public et une carrière radieuse l’attend. À Metz d’abord, puis ailleurs.
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