By Il existe beaucoup d’histoires de superstition dans le football. Par exemple Toni Kroos refuse de changer ses chaussures, Jack Grealish a pendant longtemps joué avec crampons complètement abîmés ou encore, un but de Aaron Ramsey coïncide à chaque fois avec la mort d’une célébrité. Mais au Sénégal l’histoire porte sur la couleur des maillots. Les Lions de la Téranga ont toujours joué avec la couleur blanche, fruit d’une ancienne histoire de superstition également. Mais depuis la Can au Cameroun, remportée avec les maillots verts, toutes les sélections s’habillent en vert. Et c’est plutôt une bonne affaire, puisque l’armoire à trophées ne cesse de se remplir.
Fin d’une malédiction
Sadio Mané après son pénalty victorieux face à l’Egypte
La couleur verte était pendant longtemps considérée comme « maudite » par les fans. Pourtant, en finale de Can 2019, le Sénégal de la loose a perdu en vert face à l’Algérie. Mais c’est en 2022, que le bande à Gana Guéye a réellement décidé de vaincre le cygne indien. En vert. En match de poules face au Zimbabwe, à la Guinée et au Malawi, les Lions vêtus de blanc n’ont rien montré de conquérant. Une victoire et deux matchs nuls et un seul but marqué sur penalty. Pour le reste de la compétition le Sénégal a joué en vert et la suite est connue de tous. Avec cette nouvelle couleur fétiche, les hommes de Aliou Cissé, initient une farouche domination du pays de la Téranga sur le continent. Une voie du succès suivie par les Lions locaux, les U20 et plus récemment les U17.
L’origine du blanc
Jules François Bocandé
Car oui le Sénégal a perdu sa première finale de Can face au Cameroun en 2002, avec ses maillots blancs. C’est en blanc que Aliou Cissé, Amdy Faye et El Hadji Diouf ont manqué leurs tirs au but face à Alioum Boucar au Mali. Pour juste dire qu’aucune couleur de maillot n’a souri aux Lions, avant l’ère Kalidou Koulibaly. Pourtant l’histoire montre que la sélection nationale a d’abord évolué en vert. C’était avant 1985. Mais lors de la réception du Zimbabwe pour le match retour de la qualification à la CAN 1986, un marabout d’un ministre aurait recommandé aux dirigeants, pour des raisons mystiques de jouer en blanc. Chose faite. Le 1er septembre, grâce à un triplé de Jules François Bocandé, les Lions se qualifient et le maillot blanc est définitivement «béni» par les sélections nationales.
Une question d’esthétique, tout simplement
Ibou Sané, PAD, Djibril Diarra de GF
En Italie, il n’est plus possible pour les équipes d’arborer les 3e maillots verts à partir de cette année 2023. Une mesure qui viserait à éviter une ressemblance avec la pelouse. Le contrepieds des champions d’Afrique, qui ne s’en séparent plus. Malgré la fessée reçue face aux Anglais en quart de finale du mondial. C’est devenu donc un maillot fétiche avec lequel les sélections s’épanouissent. Mais en réalité c’est aussi une question d’esthétique. Les bandes jaunes sur le short, le haut du maillot et la couleur des numéros rendent une meilleure visibilité. Même si la ressemblance avec la pelouse, peut flouter la vue sur un écran de télé.
Pour le moment les maillots verts sont bien porteurs de chance pour les Lions du Sénégal toutes catégories confondues. Superstition ou non, les empereurs du continent ne sont prêts à s’en départir et donc leurs adversaires peuvent continuer de trembler.
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