FOOT LOCALHORS-JEU

DES PELOUSES EN DÉTRESSE

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«On est une équipe qui joue avec le ballon au sol et aujourd’hui c’était impossible (…) C’est difficile de juger sur le plan technique puisque le terrain était impraticable pour les deux clubs». L’entraîneur de Diambars dit ce que tout le monde sait déjà. La pelouse du stade Iba Mar Diop est tout simplement catastrophique. La qualité du gazon n’est pas bonne, l’enchaînement des matchs aggrave la situation et l’entretien n’est pas bien assuré. Bref, toutes les conditions sont réunies pour avoir des champs de patates impraticables. Les équipes qui refusent le jeu se régalent.

Pelouse Iba Mar Diop

Pelouse Iba Mar Diop

D’ailleurs le journaliste à Iradio, Saïkou Seydi parle souvent d’une pelouse qui « handicape les équipes joueuses». Le cas des poulains de Bruno Rohart. Sur tous les matchs qui se jouent sur ce terrain, le constat reste le même à chaque fois. Il est impossible d’y jouer un beau football. Mais que faire? Avec la fermeture de Demba Diop et l’éloignement des stades de la banlieue (Amadou Barry, stade des P.A, Alassane Djigo), l’équipe de la Médina, pour conserver sa ferveur préfère prendre le risque. De même que l’US Gorée.

Aline Sitoé Diatta, sur la même voie 

stade Aline Sitoé Diatta

Stade Aline Sitoé Diatta

Face à la Linguère de Saint-Louis, le Casa Sport a réussi à gagner un match en championnat. Ce qu’il n’avait pas réussi à faire lors des 3 denrées journées. Un succès acquis sur un joli coup franc de Serge Simon, qui a nettoyé la lucarne du portier nordiste. Mais vous l’aurez compris pas dans le jeu à cause de la pelouse. Puisque le pelouse ne permet plus à Ansou Diadhiou de mettre la balle à terre et de dérouler son système de jeu. Un handicap pour toutes les équipes.

En dehors de l’impraticabilité du terrain, il peut aussi être source de blessure. Heureusement que l’ancien entraîneur des juniors du Casa n’a pas sa langue dans sa poche et est toujours prompt à mettre la main là où ça fait mal. «Nombreux sont nos joueurs qui sont blessés et la pelouse a été un facteur négatif dans leur convalescence» personne n’est mieux placé que lui déplorer la situation. Il ne s’arrête pas là, il supplie, presque ses dirigeants de «trouver une solution afin que le Casa Sports pratique le football qu’il savait faire». Ce serait peut-être le moment pour le Jaraaf et Casa Sport d’imiter Pikine et Guédiawaye et de délocaliser leurs matchs à Diamniadio.

L’exception de la banlieue

Stade Alassane Djigo de Pikine

Stade Alassane Djigo de Pikine

Pour le moment les clubs de la banlieue sont les seuls épargnés par ces pelouses pourries. Pikine et Guédiawaye reçoivent leurs matchs sur des terrains, qui jusque-là tiennent la route. Le stade Ibrahima Boye, l’avant-dernier inauguré donne la possibilité aux hommes de Souleymane Diallo, de montrer qu’ils ont un football chatoyant. Même si AS Pikine, ne produit pas ce football rêvé, Alassane Djigo offre plus de garantie que beaucoup d’autres.

A côté, le stade de Mbao, le stade des Parcelles assainies et le stade Amadou Barry peuvent aussi permettre d’élargir la carte footballistique de la banlieue dakaroise. Cette situation est à l’origine de la migration de plusieurs clubs vers cette partie de Dakar. L’AS Douane est considérée comme le « deuxième » club de Guédiawaye, puisqu’elle y effectue ses séances d’entraînement au quotidien et y reçoit ses matchs. Récemment Dakar Sacré-Cœur l’a imité, en jouant, soit à Mbao soit aux Parcelles Assainies. Ce qui n’est pas sans conséquences, puisque les publics ont la flemme de suivre leurs équipes nomades partout. L’absence de base affective des clubs cités a un grand impact sur l’attractivité de ces équipes, qui ont tous les problèmes du monde pour mobiliser. Les mauvaises pelouses sont toujours là et le chantier est vaste.

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2 Comments

  1. […] mais qui aura tout son sens dans un pays qui se veut de football et qui ne dispose que d’un seul stade aux normes internationales (Abdoulaye Wade ). Mais si dans son ère Diakhar réussit le pari des […]

  2. […] Après avoir tout raflé sur le continent avec les différentes sélections nationales, Faty n’avait plus  la tête au Sénégal. D’ailleurs ses performances avaient drastiquement commencé et baissé avec le Casa Sports. Ce qui agaçait ses supporters, qui le voyaient se trouer chaque week-end. Normal pour un jeune gardien, qui passe d’un quotidien avec Édouard Mendy et Alfred Gomis à un autre sur des terrains pourris du championnat national. […]

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