By Le verdict est tombé. Finalement Krepin Diatta est sanctionné par la commission de discipline de la confédération africaine de football, comme annoncé précédemment par la presse. En soi, ce n’est pas la lourdeur de la main de la CAF qui inquiète dans cette histoire, mais plutôt l’incompétence avec laquelle la fédération sénégalaise de football a géré ce cas. Krepin écope de deux matchs de suspension fermes et deux avec sursis, assorti d’une amende de 10 millions de francs.
De la rétention d’information…
Communiqué de la FSF sur la sanction de Krepin Diatta
Qui était au courant que Krepin Diatta était entendu par la CAF le 5 février ? Qui savait que le département juridique de la fédé l’avait accompagné dans cet épisode ? Personne. Oui parce que la FSF, avait de son propre chef décidé de taire l’information, qui pourtant intéresse tous les supporters de l’équipe nationale du Sénégal. Tout simplement pour suivre l’évolution du cas de leur joueur. Mais comme par hasard, c’est juste après la diffusion de l’info de sa sanction que l’opinion est mise au parfum. « Un médecin après la mort » diront certains pour montrer que les fédéraux sénégalais, non seulement rament à contre-courant de l’évolution du football moderne. Mais ignorent surtout l’importance de la communication dans le très haut niveau.
…au démenti obscur…
Communiqué de la FSF informant finalement de la sanction de Krepin Diatta
Mais est-ce qu’on peut réellement parler de démenti à vrai dire. Puisque dans son communiqué la fédération a juste précisé qu’elle n’avait pas « reçu de notification officielle » d’une quelconque décision concernant cette affaire. Si on lit entre les lignes, il sera facile de prouver qu’elle n’avait pas nié la sanction de son joueur mais déplorait le timing de l’instance continentale. C’est d’ailleurs ce qu’elle montre dans le nouveau communiqué, concédant finalement la sanction de Krepin pour 4 matchs dont deux fermes. C’était inutile donc créer tout cette confusion pour finalement rentrer dans les rangs et accepter l’évidence.
…jusqu’à la contre-attaque
Me Augustin Senghor président FSF
La FSF déplore juste que « la décision rendue le lundi 5 février 2024 ait été portée à la connaissance de la presse avant même que l’intéressé et sa Fédération n’aient reçu notification ». Ce qui peut se comprendre parce qu’en réalité, les principaux concernés doivent être les premiers avertis de la décision finale. Même si la fédération sénégalaise de football peut avoir raison dans cette partie de l’affaire, elle n’a pas non plus joué pleinement son rôle dans le traitement de cette affaire depuis le début. Mais avec la possibilité de faire appel, on espère juste qu’elle fera preuve de transparence pour ne pas davantage s’enfoncer dans le ridicule.
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