Des arbitres fortement escortés par les forces de défenses et de sécurité, qui guettent le moindre mouvement des supporters souvent mécontents. C’est une scène, qu’on voit sur tous les terrains du pays. On peut la trouver normale, tellement elle est fréquente. Mais si la protection est de plus en plus rapprochée et renforcée, c’est parce qu’il y a un souci. Car oui, les hommes en noir sont souvent pointés du doigt après les matchs. Parfois à tort mais parfois aussi, et le plus souvent à raison. Nos sifflets se distinguent tout le temps par leur manque de maîtrise sur les matchs, qu’ils dirigent. Des penaltys inexistants, des buts validés ou refusés injustement et des cartons omis, tout est dans le dossier à charge conte les maîtres du jeu sénégalais.
Un niveau constamment en baisse

Altercation entre joueurs de Guédiawaye et l’arbitre
« L’arbitre a perdu le contrôle de son match » s’est d’emblée exclamé un supporter de Pikine, après seulement 10 minutes de jeu face à Wallydaan. Une remarque motivée par des décisions, qu’il aura, lui-même à tête reposée, du mal à expliquer. D’ailleurs c’est dans les minutes qui ont suivi qu’il offre un penalty aux locaux. A l’aller, son collègue avait validé un but de Wallydaan sur un hors-jeu de plusieurs mètres.
Cette affaire n’est ni un cas isolé ni une histoire de favoritisme. Mais c’est plutôt un mal très profond qui gangrène notre football et se propage même sur le continent. Finie l’époque de Badara Mamaya Sène, Malang Diedhiou, ou même récemment Maguette Ndiaye, avant sa disgrâce. Le Sénégal n’est représenté que par le trio Issa Sy et ses deux amis. Le football évolue mais les hommes sensés l’organiser régressent. Pas besoin d’aller loin pour trouver les preuves. Il faut juste assister à un match de championnat pour se rendre compte de la dégringolade de l’arbitrage sénégalais.
Comment les aider ?
Les critiques contre l’arbitrage font légion après chaque match. Joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporters sont sur la même longueur d’ondes. Ils réclament soit un penalty soit un carton ou une faute. Une habitude devenue une norme. Donc, il ne faut pas compter sur les clubs pour apporter un quelconque soutien aux arbitres sénégalais, qui évoluent pourtant dans des conditions extrêmement difficiles.
C’est bien d’escorter les hommes en noir après chaque match. Mais c’est encore mieux de les aider à se renforcer pour éviter les erreurs répétitives. La fédération sénégalaise de football et la ligue de football professionnel sont interpelées : Des renforcements de capacités, des sessions de formation et autres ateliers de capacitations doivent fréquemment se tenir pour élever le niveau des arbitres sénégalais. Leur doter de plus de moyens et les mettre dans de meilleures conditions, ne seront pas de trop non plus.

les arbitres sénégalais encore pointés du doigt
En attendant de trouver une solution, il faut renforcer la sécurité des arbitres, qui continueront, malgré tout, de siffler de travers.
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