« Quand on a devant, des joueurs comme Sadio Mané, Krépin Diatta, Boulaye Dia, il y a une grosse concurrence avec des garçons qui ont du vécu avec l’équipe nationale. Je connais très bien les qualités d’Iliman Ndiaye mais, comme je l’ai dit, en équipe nationale il y a une grosse concurrence à son poste ». C’est l’excuse sur la concurrence donnée par le sélectionneur, pour ne pas faire jouer le chouchou du public sénégalais. Mais si El Tactico cite ces joueurs pour justifier le peu de temps de jeu dont bénéficie Iliman Ndiaye, c’est juste qu’il ne sait pas où placer son joyau, pour en tirer le meilleur. Iliman Ndiaye n’est ni un joueur de couloir, encore moins un attaquant de pointe comme Boulaye Dia, Habib Diallo ou Bamba Dieng. C’est un profil rare et diffèrent. Déjà en club, il ne performe que, quand il est associé un attaquent, qui lui sert d’appui, à l’instar de Olivier Mcburnie, le plus souvent ou même de Daniel Jebbison, qui s’occupent des défenseurs. Ce qui lui confère une certaine liberté de mouvements sur le terrain et servir ses attaquants, au besoin. Mais malheureusement en sélection, il est cantonné à un rôle d’attaquant excentré, qui limite ses capacités de dribbles et de passes clés.
Le cœur du jeu, sa position naturelle !!!
Parce que Iliman est un profite de joueur diffèrent et dotés d’une facilité extraordinaire avec le ballon. « Si un entraîneur aligne Neymar sur un côté, je le traiterai d’âne. Ça restreint considérablement la capacité créative d’un joueur qui a ces qualités ». Cette assertion de l’ex-sélectionneur brésilien Tite, en juin 2022 est aussi valable pour le meneur de jeu de Sheffield United. On ne va pas jusqu’à traiter Aliou Cissé d’âne, puisqu’il a gagné une CAN pour le Sénégal et disputé deux coupes de monde, mais on saura nettement que le sélectionneur des Lions, n’est pas en mesure d’exploiter Ilimane, comme il se devrait.
La preuve, le vendredi 25 novembre 2022, pour la deuxième sortie des Lions face au Qatar au mondial, l’apport de Iliman est sollicité à la 74e, pour remplacer Ismaïla Sarr, toujours sur un côté. Malgré tout, il donne raison au public sénégalais, qui l’attendait en délivrant son premier caviar, pour Bamba Dieng qui clôture le festival (1-3). Mais à chaque fois, il est obligé de se recentrer, pour davantage toucher le ballon et créer le jeu. Ce qui justifie son premier but en sélection, ce vendredi 24 mars 2023, face au Mozambique à Diamniadio. Isolé sur un côté droit pour céder la place à Pape Matar Sarr au milieu, Iliman est obligé de se déporter complètement en pointe, comme un renard, comme il le fait en Championship, pour reprendre le très bon centre de Abdallah Ndour et enterrer définitivement des Mambas, trop tendres (3-0). Lors de ce mondial toujours, Aliou Cissé l’a aussi reconduit au même poste face à l’Équateur et l’Angleterre, sans jamais en tirer le maximum.
4-2-3-1, le système partait !!!
Pour sa troisième titularisation avec le maillot national face au Mozambique, dès la 60e Iliman commence à ressentir des crampes, jusqu’à son remplacement. Mais si ses muscles ont lâché, c’est juste parce qu’il a défendu plus qu’il ne devrait. Même si, l’aspect défensif est une tâche dévolue à tous les joueurs (d’une équipe sérieuse). Mais ses efforts, pour à la fois combiner avec Youssouf Sabaly et se replier ont eu raison de sa condition physique.
« Iliman peut faire des choses avec le ballon que beaucoup de joueurs de Premier League ne peuvent pas. Nous avons toujours su de qui il s’agit », ses mots de son entraineur, après son but qualifiant Sheffield United, en quarts de finale de la FA Cup face à Tottenham, montrent à suffisance le potentiel, que détient Iliman, quand il est libéré du sale boulot sur le pré. Paul Heckingbottom, en est conscient, c’est pourquoi, il met en place un systéme, qui lui convient à merveille, un 4-4-2 modulable. Pourtant El Tactico adopte un système similaire, depuis longtemps, juste, qu’il ne met pas Baye Ily dans les meilleurs conditions de performances. Le 4-2-3-1, avec un double pivot, lui permettrait de s’exprimer et de dicter le jeu des Lions, comme il le veut. Les solutions qu’offriraient les joueurs de couloir (Sadio Mané et Ismaïla Sarr), et l’appui de l’attaquant sont l’environnement le plus à même, de voir Iliman Ndiaye , démasquer tous les pseudo meneurs de jeu, de sa génération.
Mais tout cela n’est qu’un rêve, qui peut être deviendra une réalité, quand Cissé décidera, enfin d’innover et d’écouter les conseils d’un public qui respire le football. Même si n’est pas demain la veille. En tout cas, la seule chose dont on est sûr, est que l’avenir du football sénégalais repose sur ses épaules. Heureusement.
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